Menu Content/Inhalt
ACCUEIL arrow ARTICLES DE RECHERCHE EN GEOPOLITIQUE ET SOCIOLOGIE arrow Articles Scientifiques arrow FAUX-MAQUIS ISLAMISTES ET ESCADRONS DE LA MORT D'ETAT AU XXIe SIECLE

Domaines d'intervention du cabinet

 

Séminaires trimestriels continus sur les concepts de Soi, de Self et d'ego

 

 

Inscriptions pour les séminaires trimestriels

débutant en Octobre 2012

Ouvert aux non-professionnels

INSCRIPTIONS aux SEMINAIRES de RECHERCHE OCT 2007

LE SELF EN PSYCHANALYSE - 2007/2008

Imprimer ou Télécharger toute la Doc IIHEP

IMPRIMER LA DOC GENERALE IIHEP POUR LA FORMATION PSYCHANALYTIQUE

Identification






Mot de passe oublié ?
Pas encore de compte ? Enregistrez-vous

Télé-paiement CB pour les Consultations en ligne et les Consultations de Conseil par Mail

 

FAUX-MAQUIS ISLAMISTES ET ESCADRONS DE LA MORT D'ETAT AU XXIe SIECLE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Appréciation des utilisateurs: / 15
FaibleMeilleur 
Articles de recherche sur les Recolonisations Néolibérales et sur la Géopolitique - Articles Scientifiques
Écrit par Administrator   
18-02-2009

 Faux-maquis islamistes et Escadrons de la mort d'Etat au XXIe siècle


 

2009-02-18 
 

 

Christian nots


Téléchargement/impression

 


Au niveau de nombreux Etats, quelle que soit la nature de leur régime politique, on assiste actuellement à une montée en puissance des milices gouvernementales, des « escadrons de la mort d’Etat » (intégrés aux Forces spéciales et aux services secrets) et des « escouades suicidaires d’Etat » (« Military Suicide Squads », human bomber, etc.) en tant que filiales officieuses des services secrets de nombreux pays de l’hémisphère Nord. Cette montée en puissance du « kamikazat d’Etat » et des « Escadrons de la mort gouvernementaux » concerne curieusement autant les « démocraties disciplinées » contemporaines de l’hémisphère Nord que les régimes autoritaires et les juntes militaires (dictatures, oligarchies ultra-conservatrices, théocraties pseudo-constitutionnelles, etc.) de l’hémisphère sud et du Moyen-Orient. En fait, la guerre froide a véritablement marqué le début d’un usage systématisé et souterrain des méthodes terroristes par les États (notamment du G8), afin à la fois de déstabiliser volontairement leurs propres systèmes – jugés comme trop démocratiques, de limiter les libertés individuelles en période de dépression économique avérée (lois spéciales, états d’exception, etc.) et surtout de promouvoir très officiellement de nouvelles opérations néo-coloniales de survie - géopolitiquement très risquées (limitant ainsi au maximum les risques de contre-frappes punitives ou de réactions géopolitiques majeures - potentiellement trop polémogènes [« casus belli » potentiel comme c’est le cas aujourd’hui depuis peu par rapport au projet d’implantation du Bouclier antimissiles US en Pologne et en Tchéquie ou encore en Irak par rapport à l’illégalité avérée de l’occupation quasi impériale des Etats-Unis et de l’Angleterre]).   

En fait, pour lutter contre une nébuleuse de petits groupes de rebelles et de partisans échappant le plus souvent aux contrôles étatiques ou fédéraux des puissances d’occupation et des puissances néo-coloniales de l’hémisphère Nord (à nouveau en suractivité liée à la mondialisation néo-libérale et à leur actuelle faillite progressive - face notamment à la montée des BRIC), les  plus grands Etats fédéraux de la planète ont mis en place un « terrorisme d’Etat instrumentalisé » (terrorisme d’Etat, terrorisme d’Etat par procuration, milices d‘Etat sous fausse bannière, Opérations « false flag », déploiement transnational de faux-maquis islamistes [dont la « méga-opération planétaire « Oiseau vert » avec les faux-maquis d’ « Al-Ciada » et d’ « Al-Diada » depuis 2001], déploiement de contre-maquis dans les zones re-colonisées, etc.) en se servant de « militants retournés » et de « faux réseaux islamistes… d’extrême droite » pour atteindre plus rapidement leurs objectifs géopolitiques (notamment énergétiques, néo-coloniaux, etc.) - tout en discréditant les authentiques et légitimes luttes insurrectionnelles de libération dans les pays récemment re-colonisés et re-envahis.  

D’ailleurs, la cartographie actuelle des sanctuaires terroristes et des méga-attentats les plus récents du Moyen-orient, de l’Asie centrale et de l’Afrique coïncide d’une manière millimétrique avec celle des futurs projets énergétiques et/ou pré-martiaux des Etats-Unis (encerclement préparatoire de  la Chine et de la Russie, fragilisation de l’Inde, etc.) – qui anticipent leurs futures carences énergétiques ou encore qui préparent millimétriquement leur « grand projet martial de 2019/2020 ». Le très censuré « terrorisme d’Etat international sous fausse bannière et/ou par procuration » [notamment Al-Dia, Ben et ses acolytes wagnériens…] ne relève ainsi en fait que de la part la plus obscure et la plus inavouable de l’idéologie hautement fascisante de la Mondialisation néo-libérale (et… néo-coloniale) - en tant que système de Troie très élaboré : ce système de Troie US et/ou pro-US a donc une fonction néo-coloniale hautement intégrative (de type circulaire et à rebours [venant en partie des modélisations du mathématicien J. Nash]) visant à accroître et – surtout - à aider à pérenniser en urgence l’ancienne hégémonie américaine - aujourd’hui en crise structurale et différentielle - tout en fragilisant méthodiquement les nouveaux concurrents directs des futurs Ex-Empires [néo-] coloniaux US et UE - que sont actuellement depuis peu la Chine, l’Inde, l’ex-Urss, le Brésil, l’Afrique du Sud, etc.    

Jusqu'à la fin des années 90, la plupart des milices et/ou des guérillas opéraient sans aucun lien (ou assez rarement) avec des Etats ou avec la sphère publique officielle. On peut prendre - comme exemples emblématiques contemporains - le mouvement séparatiste hyper-militarisé tamoul, les milices Karens de Birmanie ou encore celles des maoïstes népalais (guérilla qui a duré de 1994 à janvier-2007). Ces mouvements nationalistes - très puissants et souvent particulièrement efficaces - ont tous été plus ou moins censurés par la plupart des médias occidentaux de part leur efficacité ou encore de part leur légitimité à instaurer des contre-Etats ou des proto-Etats (via la lutte armée) contre des dictatures généralement très centralisées et/ou des monarchies quasi-féodales. Mais a contrario, depuis une quinzaine d’années (avec un début progressif dès la fin des années 70 avec les guerres du Vietnam puis de l’Afghanistan), de fausses milices nationalistes et/ou de fausses milices insurrectionnelles ont été mises en place sous forme de milices d’Etat officieuses servant de relais au maintien de l’ordre ou encore à des stratégies de tension pour déstructurer politiquement, intentionnellement et contre-insurrectionnellement certaines populations civiles à tendances séparatistes ou sécessionnistes ou certains pays à tendances trop nationalistes et/ou trop progressistes.  

Tous ces conflits trouvent aussi très souvent leurs origines dans des vagues de répression sanglantes et souvent très brutales perpétrées par de nombreux Etats très autoritaires et par des dizaines de juntes militaires face à l’aspiration des peuples à disposer démocratiquement et constitutionnellement d’eux-mêmes. L’analyse des viviers de recrutement ainsi que celle des motivations des « jihadistes transnationaux contemporains » se réfère toujours - sciemment et d’une manière très restrictive - à une grille d’analyse très fragmentaire et tout particulièrement idéologisée en occultant à la fois l’historicité souvent atypique et l’extrême hétérogénéité de ces groupes. Les analystes occidentaux de Défense – toujours très impliqués subjectivement et idéologiquement – présentent ainsi « l’International Jihad Inc. » soit comme un business conduit par des mercenaires vénaux ou soit comme une bande de « fous de Dieu » imprégnés uniquement d’idéologies religieuses radicales.   Depuis les événements du 11/9, les différentes cultures très étatisées de l’Occident et du G8 se sont ainsi mises globalement et systématiquement à stigmatiser en réaction la plupart des références religieuses et culturelles liées à l’Islam. En fait, juste après le 11/9, il était même devenu presque obligatoire - voire même explicite - de conclure au caractère intrinsèquement sacrificiel, hautement suicidogène, voire quasi-colonial de l’Islam.

Car l’enjeu propagandiste du « discours méta-colonial actuel » diffusé aujourd’hui par  les médias occidentaux – secondé lui-même depuis peu par un très récent « discours-écran anti-terroriste de bon aloi » - est de voiler les phénomènes de résurgence massive des « terrorismes d’Etat » et des « terrorismes néo-coloniaux du G8 » au Moyen-Orient, en Asie du Sud et en Afrique.  En fait, l’ensemble des médias d’Etat occidentaux (directes, indirectes, sous contrôle, etc.) ont pour mission de forger et de déployer – de manière hautement idéologisée et très large - une authentique « rhétorique d’Etat » - généralement bien ficelée (mais fortement « contorsionnée ») – afin d’implanter et d’actualiser chroniquement des « identités martiales de masse » ainsi que des  « identités néo-coloniales de masse » dans l’inconscient de l’ensemble des citoyens du G8. Cette nouvelle « rhétorique néo-coloniale ad hoc » vise à promouvoir activement et préparatoirement un sirupeux discours pro-martial de légitimation au sujet des  « non-humanités barbares » [in fine, extérieures au G8] - c’est-à-dire pour les « non-humanités indigènes » différentes des « grandes humanités néo-coloniales de l’Occident » […].  

Mais, les médias d'Etat occidentaux finissent toujours piteusement - dans leurs écrits techniques fortement biaisés – par tomber dans d’insurmontables contradictions didactiques et éditoriales. Ainsi, sous l’angle des rituels religieux, les soi-disant « pulsions martyropathiques » et autres « pulsions sacrificielles » des Terroristes Transnationaux ont toujours représenté et représentent toujours actuellement un vrai problème presque insoluble pour la propagande occidentale - quant à la crédibilité scientifique de leurs systèmes habituels de désinformation (pourtant bien rôdés) ; car pour l’Occidental, il s’agit de démontrer contradictoirement [et sans aucune contradiction…] que les désirs mortuaires, suicidaires, sacrificiels, funéraires et martyropathes des combattants de nombreuses « ex-contrées coloniales en cours de re-colonisation » [dont certaines sont déjà re-occupées militairement depuis peu par les Etats-Unis et par certains pays européens] ne sont que la conséquence simple du dévoiement trop politisé et non-régulé de certaines traditions religieuses trans-millénaires « indigènes » […].  

Pourtant, depuis de nombreux millénaires, grâce à la plupart des grandes religions [dont bien évidemment de l’Islam, de l’Hindouisme, du Christianisme, etc.], la communauté humaine est liée aux grandes lois universalistes des rituels religieux qui normalement régulent, tonifient et actualisent - d’une manière matricielle dans la conscience interne de chaque humain - les interactions pro-actives [souvent pulsionnelles] et rétroactives qui circulent naturellement entre le Self et l’environnement (politique, institutionnel, étatique, etc.). Ainsi, depuis l’origine des temps, les interdits rituels religieux nous permettent de manière sanogène de gérer, via des prescriptions rituelles, religieuses ou culturelles positives et transparentes, les flux vitaux de l’empathie pour Soi et de l’intersubjectivité avec Autrui – comme avec toutes les autres formes de vie.  Ces « régulateurs symboliques universels » – quand ils sont sainement régulés - deviennent alors ainsi anti-sacrificiel, anti-inceste, anti-criminel, anti-victimaire, anti-guerre, etc.  Ils permettent aussi de superviser normalement une reconnaissance identitaire réciproque et interactive entre les citoyens et les institutions d’Etat ; mais, ces rituels universels – s’ils sont détournés méthodiquement et volontairement – peuvent aussi se transformer collectivement en « puissants moteurs identitaires d’endettement symbolique, de forclusion et de refoulement » – provoquant ainsi une stagnation, voire souvent des pathologies cognitives difficilement réversibles au niveau du psychisme des masses.  

Accessoirement, les institutions d’Etat peuvent aussi très complémentairement « barrer », voire interdire – via de nombreuses défenses institutionnelles d’Etat (censures culturelles multiples, surveillance panoptique – très anxiogènes – pour les citoyens occidentaux, sacralisation des institutions d’Etat, laïcisation des religions, etc.) - tous les efforts de résilience, d’individuation et d’actualisation aux niveaux des systèmes matriciels des Self des citoyens ainsi que tous les efforts de déconstruction et de tempérance existentielle au niveau [des reliefs] de leur ego (ou de leur moi) de surface (notamment, en bloquant les processus de déconstruction des geôles et des aliénations sociétales de l’ego, en induisant intentionnellement au niveau collectif un « idéal du moi pro-étatique » non tempéré, en interdisant collectivement l’accès aux mécanismes de résilience [ou de coping] et de créativité contre-sociétale, etc.)   

Quant aux rituels anti-sacrificiels et anti-victimaires, ceux-ci font partie des invariants rituels essentiels – trans-religieux, trans-historiques comme trans-géographiques - qui fondent l'ordre socio-politique en général ainsi que la plupart des fondements éthiques et réglementaires de toutes les institutions sociétales. A l’origine, le rituel sacrificiel consiste à expulser artificiellement une violence brute et directe en la projetant sur une victime ou un bouc-émissaire (sorte de « nid à projection »). Pour toutes les religions, le sacrifice religieux est ainsi une violence fondatrice pour l’ensemble de la communauté dans la mesure où il permet à chaque citoyen - comme aux institutions de la société - de canaliser cette violence intra- et inter-subjective afin de la rendre régulable, pacifiable et conscientisable. Mais, a contrario, si l’accession matricielle au Self pour les citoyens est normalement sanogénique, humanisante et démocratogénique (le terme « démocratique »  - au sens initial de « démo » [peuple] et « kratos » [pouvoir] signifie donner le pouvoir au peuple), celle-ci représente aussi forcément un puissant et très gênant contre-pouvoir politique, humaniste, voire altruiste contre les institutions totalitaires d’endoctrinement des plus grands Etats (aujourd’hui plus ou moins fascisants et criminels) de l’hémisphère Nord (qui abusent aujourd’hui massivement de ces pratiques de terrorisme d’Etat dans de nombreux contextes micro-sociaux, macro-sociaux comme néo-coloniaux).  

Car, dans des environnements militaires, paramilitaires ou institutionnels fascistes, voire totalitaires, un combattant lucide, cultivé, conscient et – surtout - structurellement sensible, n’est plus vraiment manipulable idéologiquement, martialement et/ou criminogèniquement. Il faut se souvenir que tout régime totalitaire - ou en passe de l’être - n’arrive à asseoir un charisme collectif de façade (cependant factice et généralement temporaire) qu’à la condition obligatoire et inique de générer des perversions et des psychoses de masse (comme cela se passe aujourd’hui - dans nos obscures contrées de l’hémisphère nord – via des Syndromes de Damoclès de masse, via d’immenses « Cry Wolf Syndrom » médiatiques, via des états d’alerte pan-sociétaux permanents, etc.).   

Les cadres de ces récents centres de formation de l’ « hyper-terrorisme transnational » (étatisés ou authentiquement insurrectionnels) – véritable clergé séculier du terrorisme transnational - ont donc opté depuis une vingtaine d’années pour l’instauration de néo-rituels très denses afin de remplacer millimétriquement les anciens cultes authentiques (islamiques, chrétiens, etc.), les anciennes liturgies religieuses et les anciens symboles. En combinant mystique religieuse et techniques d’endoctrinement intensives, ces néo-rituels schizogéniques et hautement criminogènes contribuent puissamment à convertir les combattants les plus durs à l’idéologie du « méga-terrorisme criminel de masse » actuel. Même si ces nouveaux cultes effrayants font de larges emprunts aux liturgies traditionnelles, ils ne possèdent pas encore heureusement la consistance des grandes religions trans-millénaires. Mais, ces pratiques néo-rituelles hautement politisées – pour le moment encore localisées à quelques centres d’entraînement - préfigurent l’avènement des futures et très sulfureuses « liturgies géopolitiques intégristes… d’Etat » qui sont en train de se développer souterrainement dans les centres d’entraînement spéciaux de la plupart des Etats hyper-sécuritaires de l’hémisphère Nord et dans de nombreux pays pauvres et ultra-radicalisés (contre-colonialement ou contre-néolibéralement) de l’Orient asiatique et de l’hémisphère Sud.    

Dans le même sens, ces néo-rituels séculiers et ces nouvelles liturgies laïques contemporaines sont aussi aujourd’hui en train de devenir – d’une  manière très insidieuse - de véritables « religions fédérales d’Etat » – comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis et en Europe (processus très visibles de sécularisation des appareils judiciaires, des appareils diplomatiques, des appareils législatifs, des médias d’Etat du G8, des réunions politiques, etc. ; cultes de la personnalité des dirigeants actuels du G8 ; rituels de masse orchestrés par les Etats fédéraux du Nord, etc.). Les systèmes républicains – de la plupart des pays du G8 – ont ainsi leurs fêtes commémoratives, leurs catéchismes d’Etat, leurs rituels séculiers ainsi que de nouvelles idoles « réifiées » (Travail, Famille, Patrie, Guerre, Science, Progrès, Industrie, Camps, etc.). Même les monuments d’Etat de ces mêmes pays sont souvent sécularisés et sacralisés afin de mieux légitimer un « charisme régalien novateur » attenant à leurs institutions les plus… massifiantes ou les plus autoritaires (Colonnes des palais de Justice, Arcs de triomphe, Obélisques, Statues, etc.).   

En fait, les pouvoirs d’Etat et les exécutifs du G8 semblent bien avoir compris depuis peu que dans les contextes – aujourd’hui confirmés - de dépressions économiques, financières et politiques (dépressions qui - d’ailleurs - sont considérées comme… définitives par les analystes prospectivistes de défense), il est urgent de re-enrégimenter les masses civiques afin d’anticiper les futures crises sociales, collectives et institutionnelles (déjà relativement bruyantes en 2009)  qui vont inéluctablement étriller nos fausses « démocratures » autoritaires et sécuritaires actuelles - en tant qu’ex-puissances coloniales - condamnées à la déconfiture récessive structurelle. Ne se contentant pas des divers états d’exception (notamment lois antiterroristes, mesures policières et judiciaires d’exception contre les masses [et non pas contre les vrais terroristes {in fine, d’Etat}], etc.) et de divers états d’alerte pan-sociétaux permanents mis en place depuis peu, les Exécutifs d’Etat des pays du Nord ont décidé aussi de développer tangentiellement des idéologies mystico-politiques (utilisant les mêmes sous-sols mythiques et rituels que ceux des grandes religions archaïques de l’humanité) ainsi que certaines idéologies psycho-politiques très novatrices – mais extrêmement morbides (dépersonnalisation systématisée des masses, abrutissement des masses, désinformation systématisée des citoyens, propagande audiovisuelle par matraquage d’images et de thèmes pro-coloniaux et bouc-émissarisants, etc.).    

Les puissances coloniales et autoritaires du G8, par ces récents jeux mondialisés de terreurs sacrées, d’horreurs néo-coloniales et impériales et de déréalisation médiatique des masses, visent surtout à empêcher absolument – chez l’ensemble de leurs citoyens - l’accès à des niveaux de sensibilité, de connaissance et de liberté qui seraient contre-productifs pour l’avènement prévu des grands blocs pré-totalitaires et pseudo-constitutionnels du futur que cherchent à constituer les actuels méga-systèmes pluri-étatiques de l’Hémisphère Nord – déjà plus ou moins en cours de ré-ajustement agonistique de survie et d’urgence. En termes d’endoctrinement collectif, de dépersonnalisation généralisée et de pseudo-personnalisation normative appliquée aux masses occidentales, l’enjeu est tout simplement dans la mise aux normes étatiques d’une « citoyenneté fédérale soumise » - dans les délires de quelques « think tanks [re-] fascisants » bien connus (qui travaillent pour les 2 gouvernements fédéraux principaux du G8).  Dans un avenir proche, cette « néo-citoyenneté fédéralement re-personnalisée et bottée [au pas de deux…] » sera à la fois affectivement déshumanisée (froideur schizoïde et facticité par faux selfs), cognitivement inculte (désymbolisation de masse, pseudo-intellectualité normative, perte du sens de Soi, fossilisation de la communication et de l’assertivité symboliques, etc.) et socialement domestiquée (neutralisation des différences individuelles). 

Ce « nouveau meilleur des mondes » existe déjà mais ses diverses présentifications (médiatique, culturelle, universitaire, scientifique, etc.) sont toujours enveloppées perversement – afin de rester structurellement furtives – dans des habillages particulièrement complexes et encore peu identifiables (Alibi de l’anti-terrorisme, victimisation théâtrale de l’Occident, mises en légitimité scientifiques et universitaires des guerres néo-coloniales récentes de l’Occident, sacralisations médiatiques et culturelles des institutions policières, judiciaires et martiales dans toute l’Europe comme aux Etats-Unis, etc.).  Ce « totalitarisme mou » qui est en train de commencer à régir aujourd’hui les « pseudo-démocraties sécuritaires » de l’hémisphère Nord découle en fait très naturellement du « néo-fascisme ultra-libéral » qui a fait rage en tant qu’idéologie calamiteuse - promulguée par une toute petite élite authentiquement fasciste - dès le début des années 80 [principalement aux Etats-Unis et en Angleterre]. Avec l’avènement imminent de ces « démocratures absolutistes » et/ou de ces « Etats fédéraux très autoritaires » (« dictatures molles » de l’UE, des Etats-Unis, de la Chine, de l’Ex-URSS, etc.) – qui seront à terme de « vraies démocratures » avec des constitutions-écran inopérantes -, l’identité interne (ou le Self) de chaque citoyen devrait être – à long terme [2018/2020] - complètement neutralisée puis normalisée définitivement en apathie pro-républicaine ou pro-fédérale de masse.   

Bien au-delà de la traditionnelle obéissance aux lois d’Etat qui était de mise jusqu’alors dans nos pseudo-démocraties sécuritaires, les néo-citoyens du post-libéralisme à venir seront donc re-personnalisés intégralement et ré-humanisés dans le sens d’une adhésion structurale et inconsciente à leur bel et grand Etat... fédéral [Big Father]. L’usinage actuel du moi de surface des citoyens étant en train aujourd’hui de bien s’achever (normalisation de masse, indifférenciation de masse, conventionnalisme de masse, contrôle électoral des masses, anti-introspection de masse, projectivité de masse, soumission autoritaire de masse à l’Etat, etc.), les grands Etats fédéraux actuels du Nord ont ainsi commencé à ré-usiner depuis peu – mais très progressivement - les zones les plus intimes et les plus stratégiques du Self (ou du relief symbolique interne) de chaque citoyen.   Les anciennes formes brutales, arbitraires et souvent ouvertes d’oppressions fédérales (policières, militaires, judiciaires, financières, alimentaires, sanitaires, radiologiques, médiatiques, psychotropiques, etc.) - qui visaient autrefois à re-formater le moi social, comportemental et conatif des masses - sont ainsi actuellement complétées et renforcées par de nouvelles formes de répression symboliques et cognitives beaucoup plus fines et beaucoup plus furtives.

Ce totalitarisme cognitif (ou totalitarisme mental) ne visera pas seulement une dépersonnalisation avancée de chaque citoyen, il visera aussi - ni plus ni moins - à déshumaniser affectivement chaque citoyen de manière scientifique afin de le re-structurer complètement avec de nouvelles prothèses identitaires internes factices d’Etat faites à la fois de faux-self pervers d’Etat, de non-Selfs psychotiques d’Etat et d’anti-Selfs schizophréniques d’Etat (en lieu et place des anciennes matrices naturelles et conscientes du Self – considérées par les Exécutifs d’Etat du G8 comme trop autonomes et… incontrôlables).  De manière conclusive, il faut se rappeler ici que tout au long de l’histoire très violente des peuples et de l’humanité, les systèmes à tendances autoritaires - comme les systèmes à tendances totalitaires - ont toujours cherché à résorber ou à ré-usiner l’identité interne de leurs membres : car, pour les anciens dictateurs comme aujourd’hui pour les élites méta-fascistes [ou « néo-totalitaires et oligarchistes »] de la plupart des Exécutifs gouvernementaux actuels, c’est le Self ou la sensibilité matricielle de chaque citoyen en tant que relief stratégique – notamment des consciences politiques, éthiques et humanistes – qui obligent les institutions d’Etat à supporter un gênant système de lois constitutionnelles ou encore un très gênant système électoral (encore difficile à réformer actuellement dans l’immédiat).            

Pour revenir à nos questionnements initiaux, notamment en terme d’endoctrinement cognitif plus avancé pour certaines minorités et groupuscules ultra-radicaux, les liturgies pro-terroristes permettent de faire « déréaliser » les commandos et/ou les « éléments hyper-terroristes » afin de leur faire intégrer un « substitut de réel délirant » - modelé sur des désirs et des pulsions mystico-terroristes et mystico-révolutionnaires des Etats. Ces techniques durcies d’endoctrinement cognitif avancé procèdent à la fois par dilution et recyclage des anciennes symboliques religieuses puis – via des inductions impulsives de type psychotique – par des agirs transgressifs et hyper-criminels contre l’ordre social et - par extension opportune – contre l’ordre géopolitique. Ces techniques d’endoctrinement terroristes reposent sur la confusion qu’il existe entre rite, règle et transgression – aux dépens des aspects initialement structurants et individuants des anciens rituels religieux (aboutissant à des cadavre de rites, à des fantôme de sens, à des résidus de conscience, à des fragmentations du Self, à des forclusions de l’identité, à des addictions à l’ultra-violence, aux tortures, aux viols et aux meurtres « festifs », etc.).  Il faut donc pour certaines milices authentiquement insurrectionnelles (mais qui sont  acculées par des violences d’Etat de plus en plus techniques, de plus en plus déshumanisées et – donc - de plus en plus insurmontables) comme pour certaines milices d’Etat ou certains « escadrons de la mort gouvernementaux » (œuvrant souterrainement et sous fausse bannière à une urgente « re-colonisation ») que les rituels religieux – normalement anti-sacrificiels et traditionnellement pacifiants sur le plan pulsionnel - soient subrepticement dilués afin d’être recyclés et réifiés manipulatoirement - dans des stratégies martyrogéniques, « kamikisées » et massivement… criminelles.   

Plus simplement, en convertissant les pulsions les plus mortifères de leurs militants et de leurs soldats en armes de guerre, les manipulateurs pseudo-religieux de l’identité (conseillers militaires, « pseudo-imams » travaillant pour les Services Secrets, etc.) œuvrent donc à ré-usiner - doctement mais secrètement - des contre-constructions théologiques perverses et des contre-systèmes rituels schizogéniques et paranogéniques afin de persuader viscéralement les commandos les plus déshumanisés comme les combattants les plus virulents (et les plus perméables à l’endoctrinement criminogène) qu’il est sain, voire spirituel de tuer massivement et sans discrimination, d’être tué, de se tuer ou encore de massacrer normalement et légitimement des masses de civils innocents - dont des femmes et des enfants… Chez ces combattants spécifiquement « durcis » sur le plan mental, les processus de mise en forclusion psychique – puis de mise en sur-activation pulsionnelle sauvage - de leur Self ou de leur Soi sacrificiel, de leur Self messianique, de leur Self eschatologique, de leur Self théocratique, de leur Self millénariste, de leur Self séparatiste, de leur Self éthique, etc. induiront ainsi au long cours d’authentiques schizoïdies de combat dans lesquelles le meurtre, la barbarie, la haine, la sauvagerie, la torture, le viol, etc. deviendront des routines spontanées et... normales.    

Dès la fin des années 1980 - notamment après l’expérience afghane contre l’occupant soviétique, les leaders des groupes armés et de la plupart des grands services secrets d’Etat (notamment US, pakistanais et saoudiens) ont vite assimilé ces problématiques complexes. Car initialement, les désirs martyropathes et sacrificielles des chefs miliciens et des idéologues « schizophrènes » de certains Services Secrets bien connus (appartenant le plus souvent aux Etats miliciens du G8 et à certains Etats arabes alignés sur la géopolitique coloniale des Etats miliciens du G8) ont été particulièrement désappointées [contrariées] par l’efficience encore trop fonctionnelle des régulations rituelles, religieuses ou humanistes des Selfs sacrificiels, criminels ou affectifs de leurs combattants les plus durs et de leurs soldats d’élite – ceux-ci devenant souvent trop pieux, voire trop régulés et trop gradués dans leurs agirs criminels et leurs violences de guerre. De nombreux chefs miliciens et de nombreux « idéologues pro-terroristes d'Etat » [i.e. du G8] ont alors décidé de ré-usiner schizophrénogéniquement ces secteurs identitaires stratégiques – jugés trop conscients, trop ritualisés et donc incompatibles avec une efficacité sacrificielle et criminelle "optimum" au niveau des combats… coloniaux.   

Les consciences éthiques, humanistes, altruistes, oblatives, anti-sacrificielles, etc. des combattants et des soldats d’élite devaient absolument être remplacées alors progressivement par des pulsions de mort inconscientes, par des pulsions de meurtre sauvages et par des pulsions auto-suicidaires incontrôlables dans le cadre de vastes stratégies offensives préparatoires  d’endoctrinement, de perversions idéologiques et de sécularisation politique. Ces mutations récentes en « bombes humaines » et/ou en « escadrons-suicide » des combattants les plus jeunes et/ou des combattants d’élite les plus durs des Etats coloniaux témoignent de la récente radicalisation de certains groupes insurrectionnels comme de l’influence croissante des services de renseignement occidentaux – qui sont tout particulièrement « experts es Escadrons de la mort » de part leurs sur-entraînements coloniaux trans-historiques (par ex. avec l’effrayant « Programme régional Phœnix » du temps de la guerre du Viet-nâm, avec les vastes « Programmes continentaux Condor » en Amérique du Sud, avec le déploiement de « centaines d’Escadrons de la Mort » par l’Armée française en Algérie et en Indochine, avec le récent déploiement planétaire d’un millier d’« Escadrons de la mort US » pour l’actuelle méga-opération planétaire d’assassinats politiques « Extraordinary renditions », etc.).   

Plus simplement, cette récente radicalisation et le durcissement actuellement très visible des grandes luttes insurrectionnelles planétaires correspondent de facto très précisément au retour des grands processus territoriaux directs de re-colonisation du passé - identiques à ceux du début de la guerre froide – tout en étant structurellement complémentaires des très récents processus de re-colonisation spécifiquement géo-financiers et géo-économiques mis en place ans le cadre de la doctrine néo-libérale. Qu'il s'agisse en façade de mouvements de « re-judaïsation », de « ré-hindouisation », de « re-christianisation » ou de « ré-islamisation », les manipulations identitaires et rituelles consistent à recycler et à réorienter schizophrénogéniquement les anciennes valeurs symbolisantes et les anciens systèmes rituels anti-victimaires et anti-sacrificiels (de type religieux, culturel, humaniste, etc.) vers d’authentiques et massifs processus de meurtres et de massacres dans le réel. Ces processus de « pousse-au-meurtre » sont aussi parallèlement exaspérés par le rappel manipulatoire des martyrs du passé, proposés perversement comme pôles charismatiques d'identification (« boosters » d’intensification identificatoire).  

La force mobilisatrice des court-circuits politico-victimaires et politico-martyrogéniques est largement amplifiée par le charisme toujours opératoire des anciens rites de régulation sacrificiels, martyrologiques et victimaires de masse - véhiculés traditionnellement par la plupart des grands patrimoines trans-religieux, trans-culturels et trans-millénaires de l’humanité. Les idéologues-sécularisateurs-manipulateurs – qu’ils soient d’obédience étatique ou insurrectionnelle - ont donc réussi à convertir les anciens rituels sacrificiels et victimaires les plus fondamentaux en passages à l’acte schizoïdes dans le réel. Paradoxalement, ces nouveaux « agirs géopolitiques » inquiétants – à visées néo-coloniales et contre-insurrectionnelles ou à visées authentiquement insurrectionnelles/anti-coloniales – ne sont pas encore très performants ; mais a contrario, ils sont beaucoup plus criminels… C’est ainsi que, depuis une vingtaine d’années dans toute l’Asie du Sud et dans de nombreux pays du Moyen-Orient et de l’Afrique, les anciens rituels collectifs de conscientisation et de pacification du « martyre », du « sacrifice » et des « violences victimaires » ont été détournés en « idoles » chosifiées, psychotiques et schizophrénogéniques chez de nombreux groupes armés et de nombreuses milices d’Etat afin d’essayer d’imposer une illusoire et impossible « énième légitimité néo-impériale » via le déploiement de ces toutes dernières « liturgies terroristes d’Etat » - véhiculées sournoisement par les Occidentaux.    

Mais, à y regarder de plus près, les nouvelles trajectoires schizo-sacrificielles, pseudo-victimaires et authentiquement suicidaires de ces candidats au martyre permettent surtout - des plus subtilement - de ré-alimenter une sorte de fausse transcendance symbolique morbide au niveau de certains pouvoirs d’Etat fédéraux et de certaines ex-puissances coloniales – celles-ci venant s’insinuer et se substituer d’une manière millimétrique en lieu et place des anciens interstices où opéraient les anciennes valeurs religieuses authentiques et les anciens rituels religieux d’individuation collective. La mise à mort sacrificielle de milliers de victimes civiles innocentes à coups d’attentats de masse (comme souvent aussi la mise à mort sacrificielle du candidat terroriste au « martyre ») n’est donc que l’ultime recours agonistique de certains grands Etats fédéraux de l’hémisphère Nord qui cherchent à ré-affirmer - ultra-violemment et très perversement - une toute-puissance trans-étatique et néo-coloniale directe (ou par procuration) - via le recyclage criminel d’anciennes milices authentiquement insurrectionnelles en milices d’Etat [retournées] ultra-violentes, via le déploiement d’« Escadrons de la mort » pro-étatiques et anti-civiques [ou d’extrême droite], etc.  

Ces techniques de « mises à mort sacrificielles » sont aussi utilisées directement - non pas contre le peuple mais contre les Etats - comme ultime recours agonistique par les contre-pouvoirs insurrectionnels au niveau de nombreuses guérillas – depuis que les grandes fédérations traditionnellement colonialistes de l’hémisphère Nord acculent depuis peu de nombreux petits Etats du tiers-monde ainsi que leurs populations dans des tortures systématisées, dans des répressions sanglantes, dans des famines coloniales intentionnelles dans des bombardements stratégiques, etc. L’idéologie des « légitimateurs d’Etat du G8 » ainsi que leur vocabulaire pseudo-religieux tend alors à pervertir à la fois les faits, les contextes ainsi que les diverses analyses scientifiques tant par leur légèreté médiatique que par leurs tendances à dé-rationaliser et à diaboliser sémantiquement les « kamikazes » alors que ces derniers ne sont souvent que les vecteurs (généralement inconscients) les plus avancés des toutes dernières techniques spéciales d’endoctrinement du « Grand Terrorisme Transnational d’Etat » des pays industrialisés de l’hémisphère Nord (à l’étranger comme d’ailleurs à l’intérieur-même de leur propre territoire).  

C’est pour cela que les nomenclatures du terrorisme – utilisées souvent contradictoirement par les institutions néo-coloniales [du G8] comme par les institutions anti-coloniales des pays pauvres et PED [comprenant de nombreux pays arabes, des pays du Moyen-Orient, etc.] - fluctuent très subjectivement en fonction des contextes diplomatiques et séparatistes : les terroristes sont alors appelés « combattants irréguliers » [pour les opérations de terrorisme d’Etat dans les pays re-colonisés], « freedom fighters » [pour les opérations de terrorisme d’Etat dans les pays en cours de re-alignement], « martyrs » ou « militants » [pour les opérations de terrorisme d’Etat dans les pays colonialement concurrents] ou « terroristes » [pour les opérations de terrorisme d’Etat dans certains pays de l’hémisphère Nord qui utilisent quelquefois contre eux-mêmes leurs propres terroristes d’Etat dans des « stratégies de tension et de terreur » opportunes {…}].  De plus, quand bien même nos grands Etats-nations trouvent « méritant » et héroïque de sacrifier régulièrement des dizaines de millions de leurs meilleurs adolescents et jeunes adultes pour la patrie dans d’énormes guerres mondiales, les médias d’Etat actuels occidentaux nous poussent à intégrer collectivement que les « combattants suicidaires » et les « attentats-kamikaze » n’ont rien à voir avec les traditions occidentales (martiales, étatiques, religieuses, etc.) et qu’ils sont essentiellement liés à un dévoiement de l’Islam et de diverses pratiques terroristes et nihilistes très spécifiques issues essentiellement des pays pauvres, des pays arabes et des pays empêtrés dans l’intégrisme religieux.   

En fait, ces nouvelles milices transnationales travaillent très souvent sous fausse bannière (Opération « false flag ») – menant des guerres par procuration pour le compte de certains Etats ou pour le compte de puissances étrangères qui les financent et qui les arment copieusement. C’est d’ailleurs pour cela que pendant longtemps la problématique des milices d’Etat – pourtant majeure notamment lors de la guerre du Vietnam [guerre par procuration contre la Chine] et de la guerre en Afghanistan [guerre par procuration contre l’Union soviétique] – a toujours été quasi totalement occultée dans la plupart des recherches universitaires, dans la plupart des analyses de Défense des plus grandes fédérations [coloniales…] du G8 ou encore dans l’ensemble des médias occidentaux [spécialisés comme non spécialisés – tous plus ou moins étatisés ou d’obédience atlantiste]. Par exemple, Al-Qaeda et les Taliban ont été initialement et structurellement soutenus par l’ISI pakistanaise (l’Inter-Services Intelligence) et par les services secrets militaires de l’Arabie Saoudite – ces deux derniers « méga-services secrets » étant traditionnellement parrainés tangentiellement et tout aussi souterrainement par la CIA et la DIA américaine (classiques « joints venture de coopération entre Services Secrets militaires » couramment employés jusqu’à aujourd’hui pour certaines méga-opérations transnationales très noires et très sensibles ou pour certains méga-attentats hautement létaux à risques géopolitiques et diplomatiques maximum [en cas de fuite, en cas de captures « in situ » ou en cas de captures pro-actives]).

En fait, depuis le début des années 1980, le renseignement militaire pakistanais travaille en étroite collaboration avec ses équivalents américains et britanniques pour armer et pour superviser différentes milices d’Etat afin de mener des « jihads d’usure » [pro-junte pakistanaise] en Afghanistan, au Cachemire, en Inde, etc.   En fonction de la fluctuation des contextes diplomatiques, coloniaux, énergétiques ou idéologiques (contextes d’anticommunisme, contextes d’anti-terrorisme mondialisé, contextes d’anti-islamisme « aidé », etc.), ces milices terroristes d’Etat peuvent être alors soit « angélisées » (en tant que « combattants de la liberté » tels que les Talibans - dès le début des années 80 - dans la lutte contre l’occupant soviétique en Afghanistan) ou à l’opposé être diabolisées en tant que « terroristes illégaux ou irréguliers »… Il est vrai qu’après la fin de la deuxième guerre mondiale, à l'apogée des légitimes luttes anti-coloniales de nombreux pays du tiers-monde, l'usage du terme s’est révélé très vite opportunément réversible en fonction de la subjectivité diplomatique et néo-coloniale des institutions gouvernementales de l’hémisphère Nord - traditionnellement impliquées et responsables accessoirement de plusieurs guerres mondiales et de nombreux massacres coloniaux de masse (comme c’est encore le cas actuellement).   Tout à fait officiellement, quand certaines exactions hautement criminelles - perpétrées (directement ou par procuration) par certains grands Etats miliciens bien connus - sont médiatisées brutalement, ceux-ci affichent – généralement d’une manière ostentatoire - une soi-disant perte de contrôle [de façade] de leurs institutions martiales, policières et du Renseignement face à ces milices d’Etat ou à ces « escadrons de la mort » apparemment incontrôlables et diffus (par ex. cas de l’Irangate, de la Contragate, etc.).

Alors même que ces mêmes milices sont le plus souvent des milices [d’Etat] largement infiltrées et sous contrôle des Etats. Celles-ci permettent de déployer très sélectivement et opportunément des niveaux de violence inégalés, hautement illégitimes et très ciblés contre certaines populations en situation d’insoumission ou de rébellion (contre l’Etat central ou contre l’Etat colonial). Elles servent aussi souvent à déstabiliser et à saigner certains Etats coloniaux concurrents ou insuffisamment alignés - sans aucune restriction géo-criminelle tout en travaillant avec des niveaux de confidentialité « maximum » (cloisonnements diplomatiques, supra-légaux, criminels, supra-judiciaires, etc.).  Par ailleurs, il est étonnant – alors même que le Département d’Etat US est habituellement très minutieux – de constater que celui-ci oublie systématiquement d’intégrer dans son « rapport annuel sur le terrorisme dans le monde » (qui est pourtant laborieusement réactualisé chaque année) ses propres groupes terroristes nationaux d‘Etat qui officient très activement partout de part le monde (notamment, dans le cadre des actuelles opérations de terrorismes d’Etat US liées aux sulfureux programmes planétaires criminelles US « Extraordinary Renditions »). C’est ainsi que « nos » ex-amis Talibans des années 80 - que les USA qualifiaient alors avec beaucoup d’empathie [vénale et cynique] « combattants de la liberté » ou « freedom fighters » - sont ainsi devenus tout à coup de « terrifiants terroristes mondialisés » qu’il fallait absolument feindre d’éradiquer.  

Parallèlement, pour stimuler artificiellement une cohésion sociétale plus forte dans nos sociétés occidentales en crises multiples et structurales, les grandes images projectives d’« ennemis intérieurs » et d’ « ennemis extérieurs » permettent alors très fortement d’aider à promouvoir respectivement un Etat policier, voire un Etat militaire en interne et un Etat néo-colonial en externe tout en « légitimant » une reprise des belles et grandes opérations coloniales [anti-barbares…] du passé (par ex. avec l’Irak aujourd’hui) [OPEX qui faisaient alors la « grandeur schizo-civilisationnelle » {in fine criminelle} de l’Occident…]. Piégées et prises à défaut par leurs positions médiatiquement et juridiquement insoutenables de puissances d’occupation, les puissances néo-coloniales du G8 ont ainsi opté depuis quelques années - en termes de contre-information - pour de lourds processus réactionnels de stigmatisation des « mouvements indigènes de libération nationale » en tant que « groupements terroristes » illégaux, illégitimes, criminels, etc.  

En fait, la frontière entre « résistances insurrectionnelles de masse », « terrorismes anti-coloniaux » et « terrorismes d’Etat » est apparue de plus en plus poreuse, voire diluée depuis que d’anciens « imminents terroristes » ont réussi à accéder dans certains pays au sommet du pouvoir d’Etat. Israël ou l’Afrique du Sud de Nelson Mandela, pour ne citer que ces deux exemples caricaturaux, ont ainsi réussi à survivre puis à s’imposer - grâce notamment à un recours systématique à des pratiques massives de terrorisme. Dans le même sens, d'innombrables « mouvements de libération anti-coloniaux  » et de « guérillas authentiquement nationalistes » de part le monde se sont présentés tout au long du XX ème siècle (et ce, jusqu’à aujourd’hui en 2010) comme des mouvements de résistance légitimes face à des appareils étatiques d’occupation tyranniques ou face à des puissances d’occupation coloniales hautement criminelles.   

La question du statut du terrorisme (qu’il soit nationaliste, insurrectionnel, anti-colonial, etc.) semble encore plus se compliquer par le fait que les analyses - ainsi que les différentes définitions qui tournent autour de cette « notion flottante » - occultent subtilement (toujours en terme de désinformation) l’existence de la plus grande forme de terrorisme actuel – c’est-à-dire du « terrorisme légal » ou - pour être plus prosaïque et explicite - du « grand terrorisme d’Etat » - qui se déploie actuellement sur l’ensemble de la planète (notamment au niveau des « guerres tièdes mondialisées » orchestrées par les pays industrialisés du Nord, au niveau de l’emploi systématisé de milices d’Etat par les grands pays dits « démocratiques » de l’hémisphère Nord dans leurs multiples OPEX coloniales, au niveau des ventes d’armes massives des pays industrialisés à de nombreux petits pays - généralement en guerre, au niveau de la mondialisation de la torture sous la férule idéologique [et supra-légale] des Etats-Unis [par ex. « Extraordinary Renditions »], au niveau des « lois d’Auto-amnistie » votées par les puissances coloniales pour… elles-mêmes, au niveau des Accords d’immunité et d’impunité bilatéraux et/ou multilatéraux imposés actuellement au monde par certaines puissances coloniales – là encore pour elles-mêmes - afin d’échapper aux poursuites de la pré-adolescente CPI, etc.).   

Les définitions courantes et autorisées du terrorisme excluent donc encore aujourd’hui (plus que jamais…) « la » question centrale du « terrorisme d’Etat ». Car, cette question – si elle était réellement développée – mettrait en visibilité la problématique hautement classifiée (et trop sulfureuse) des relations trans-historiques incestueuses que les administrations successives des grands Etats pseudo-démocratiques du G8 ont entretenues et entretiennent encore aujourd’hui avec les mouvances islamiques radicales les plus virulentes, avec certaines milices gouvernementales ou pro-gouvernementales d’extrême droite ou encore avec la plupart des Escadrons de la mort (d’extrême droite) opérant dans le tiers-monde, les pays arabes et dans l’hémisphère sud… Véritable laboratoire subversif des extrêmes droites gouvernementales contemporaines du G8 (ainsi que de leurs systèmes néo-fascistes institutionnels), ces pratiques sulfureuses de terrorisme d’Etat (auto-attentats de masse, stratégies de la tension, attentats d’Etat sous fausse bannière, opérations criminelles de masse par procuration, etc.) permettent aux actuels grands Etats néo-coloniaux (US, UE, etc.) de garder un relatif apparat de régime démocratique (apparaissant cependant, de plus en plus, comme des « démocratures… disciplinaires et sécuritaires ») tout en déployant des niveaux de « pratiques d’exception coloniales extraordinaires » - normalement inapplicables dans des contextes intra-sociétaux comme géopolitiques… « normaux ».   

Ces « stratégies de la tension » qu’emploient régulièrement certains grands Etats « néo-impérialistes » contemporains ou certaines fédérations d’Etat de l’hémisphère Nord (aujourd’hui en situation de crises sociales, gouvernementales, économiques, etc.) peuvent être définies comme des campagnes de terreurs d’Etat et des campagnes de terrorismes d’Etat sous fausse bannière - et souvent par procuration - visant à créer un effondrement partiel, voire définitif de l’ordre constitutionnel et de la loi normative - créant ainsi les conditions d’une prise de pouvoir supra-constitutionnel de l’armée et des institutions paramilitaires d’Etat (mise en place progressive d’un état d’exception au niveau national, mise en place d’états d’urgence de plus en plus politisés [factices], intensification drastique des pouvoirs étatiques et fédéraux en politique interne comme en politique néo-coloniale, suspension de la Constitution, mise en état d’ « alerte permanente » de toute la société par différents dispositifs d’urgence incantatoires et très abusifs, mise en place de tribunaux d’exception et de tribunaux militaires, suppression ou interdiction des anciens gouvernements démocratiquement élus, réalignement et corruption avancée des partis d’opposition dans tout le G8, systématisation de l’emploi des clauses de la « Raison d’Etat » et du « Très Secret Défense », ouverture de camps de détention pour les dissidents politiques, annulation administrative des grèves, abrutissement légale des masses par la censure d’Etat, surveillances panoptiques et bio-métriques des populaces du G8, mise en place de lois spéciales contre la subversion civile, criminalisation des émeutes sociales et syndicales, arrestation arbitraire de certaines populations-cibles, etc.).   

La tension et la terreur sont alors - dans des contextes de crises étatiques majeures ou de crises socio-économiques très graves - les facteurs-clé principaux du conditionnement psychologique et de la « re-disciplinarisation » obligatoire des masses qui en découle. Ces stratégies peuvent également et plus simplement permettre de créer des « psychoses sécuritaires de masse » au sein de populations apeurées et confuses qui se tourneront alors électoralement vers les formations politiques les plus autoritaires et les plus fascisantes. Parallèlement, l’actuelle méga-machine de propagande des Etats fédéraux de l’hémisphère nord (que sont les médias d’Etat, les radios d’Etat et la plupart des chaînes audiovisuelles d’Etat) permet aussi de marteler et d’amplifier - d’une manière exponentielle - certains thèmes-clé attenants (supplétifs à l’ « idéologie sécuritaire, disciplinaire et pro-martiale » découlant plus ou moins des différents états d’urgence nationaux de type antiterroriste, sanitaire, climatique, etc.) afin d’obtenir progressivement l’assentiment, voire l’approbation terrifiée ou confuse de l’ensemble des citoyens (abrutissement intentionnel des masses, militarisation de la culture occidentale, etc.).      

Cependant, les coûts diplomatiques et potentiellement belligènes de cette nouvelle pratique sulfureuse qu’est la « miliciarisation » des conflits, tendent ponctuellement à devenir délicats, voire quelquefois intenables dans des contextes de crises insurrectionnelles nationales authentiques et dans des contextes inter-étatiques de crise régionale, voire de crise mondiale (par ex. doutes planétaires sur les réels commanditaires des étonnants « attentats du 11/9 », doutes du gouvernement indien quant à la non-responsabilité de l’ISI pakistanaise [et de ses sous-traitants améri…] au sujet des attentats de Mumbai fin-2008 alors même que l’Inde et le Pakistan était en train de se rapprocher pacifiquement…, etc.). Plus encore, ces pratiques criminelles d’Etat – officieuses et par procuration, en opérant aux interstices de l’Etat de droit (interprétation très extensive du non-droit international, abus de la Raison d’Etat, dévoiement du « Très Secret Défense, etc. ) prouvent que la plupart des grands Etats fascisants contemporains [notamment de l’hémisphère Nord] - qui ont recourt à ce type de terrorisme d’Etat monstrueux - sont traversés par un début de faillite de leur légitimité démocratique et par des processus embryonnaires d’effondrement structural d’une grande partie de leurs institutions géostratégiques et de politique étrangère (de politique néo-coloniale…) les plus importantes.   

Cette sous-traitance de la guerre (à bien moindre coût) remonte à un peu plus d’une vingtaine d’années ; elle signe une véritable criminalisation dramatique de ces mêmes Etats – prouvant par là-même que leurs fondements constitutionnels traditionnels ne fonctionnent plus. Même au niveau des Etats dits « démocratiques » – notamment au niveau de la plupart des Etats du G8 – ces « pratiques géo-criminelles d’Etat » sont en train aujourd’hui de se « routiniser », voire de se banaliser.  En fait, pour ces mêmes Etats, l’autonomie quasi totale et l’excroissance de plus en plus patente de leurs services secrets, le contrôle ouvert des médias et de la presse, un parlementarisme de plus en plus factice (et souvent de plus en plus biaisé) ou encore la mise sous contrôle des institutions judiciaires et des parquets par l’Exécutif expliquent la dégénérescence actuelle des autorités étatiques du G8 – toutes actuellement en crises géo-économiques, géo-financières et géopolitiques majeures (« crises »… définitives liées à la montée en puissance des BRIC, de l’Afrique du Sud, du Venezuela, etc).    

Comme il est facile, pour exemple, de citer les mouvements nationalistes authentiques (bien connus et répertoriés au niveau mondial par les forces de police, par les armées et par tous les services de renseignement), il est cependant bien moins aisé de citer les milices d’Etat qui sont beaucoup moins médiatisées et encore moins tracées (par ces mêmes Etats…). Par exemple, en Birmanie, depuis plusieurs dizaines d’années, le régime militaire a mis en place des groupes paramilitaires favorables à la junte (groupes contre-insurrectionnels). Ces groupes paramilitaires - créés de toute pièce et instrumentalisés par le régime birman - sous-traitent ainsi les services de maintien de l’ordre et surtout les services de contre-guérilla pour certaines régions séparatistes. Les milices gouvernementales les plus connues sont la Democratic Karen Bouddhist Army, les Was de l’UWSA (United Wa State Army) ou encore l’USDA (Union Solidarity and Development Association).  Dans le même sens, au Cachemire, l’armée pakistanaise sous-traite plusieurs guérillas en offrant logistiques, armements et finances pour essayer de faire évacuer l’armée indienne des zones d’occupation du Cachemire que le Pakistan revendique depuis plusieurs décennies (via les Milices pro-pakistanaises du Hizb ul-Mujahidin, de la Jaish-e Mohammad, du Lashkar-e Tayyba, etc. [Les commandos de la « Research and Analysis Wing » {responsable du renseignement extérieur indien} et ceux de l’ISI pakistanaise s’affrontant en fait - clandestinement et par milices d’Etat interposées - au Cachemire depuis plus de 35 ans sans discontinuer…]).

Pour finir, l’Inde a sa propre milice d’Etat avec la méga-organisation extrémiste « Bajrang Dal » - qui est actuellement l’organisation paramilitaire de masse la plus puissance de l’Union indienne après l’armée… Au-delà de l’identification introductive de ces différentes milices ethniques, universalistes,  pro-étatiques ou pro-juntes, nous allons aborder maintenant les problématiques du recrutement de ces éléments martyropathes (ou « kamikazes ») – cette dernière problématique ayant été particulièrement flagrante lors des violents attentats ciblés sur les populations civiles de Mumbai à la fin-2008. La question centrale pour notre propos est pourtant simple : Comment font de nombreux services secrets, notamment occidentaux comme sud-asiatiques, pour recruter et former des « tueurs de masse d’Etat » afin de perpétrer efficacement des méga-attentats contre des centaines, voire quelquefois des milliers de cibles civiles innocentes -  que ce soit en période de paix comme en période de guerre ? Ou encore, Comment des « combattants » – souvent adolescents ou très jeunes – peuvent-ils devenir des « tueurs » absolument froids, méthodiques, surdéterminés et [trop] sereins ? - comme nous l’avons vu là aussi en Inde - tout récemment - il y a quelques mois.  

Ces questions sulfureuses et funestes ne sont effectivement et logiquement jamais traitées ou posées par les grands médias occidentaux ou par les soi-disant spécialistes de l’anti-terrorisme du G8 pour la simple raison que ces mêmes spécialistes sont presque toujours des « agents d’influence médiatiques » de ces mêmes Etats ou de ces mêmes fédérations. Ces agents et/ou ces fonctionnaires (Défense, Justice, Renseignement Intérieur, Sécurité Publique, etc.) sont généralement sous contrôle gouvernemental strict dans le cadre des diverses Lois sur le Secret institutionnel (en étant soumis au « devoir de réserve » ou au « devoir de confidentialité » inhérents à certaines institutions d’Etat, en étant habilités à certains secteurs matriciels du « Secret Défense », en étant liés statutairement au verrouillage de certaines informations « judiciaires », etc.).   

De plus, quand on examine de près la « prose autorisée et filtrée » invoquant l’expertise à la fois des magistrats de l’anti-terrorisme, des « chercheurs » [étatisés] au sujet du terrorisme ou des « journalistes [furtivement d’Etat…] spécialisés es terrorisme » officiant dans la presse écrite ou dans l’audiovisuelle [d’Etat…], on constate que ces mêmes « experts » ne s’appuient exclusivement que sur des « sources non contradictoires » généralement supervisées et exfiltrées volontairement par les Etats eux-mêmes (« fausses sources » ou « sources invérifiables » issues à la fois de certains journalistes d’influence, de certains services de renseignement [et de désinformation] – par définition incontrôlables - ou encore de sites Web apparemment « djihadistes » - dont rien ne permet de vérifier l’authenticité électronique [dont – étonnamment - la signature électronique matricielle ou initiale…], etc.).   

Plus avant, une autre question centrale – encore plus simple et encore plus évidente pour notre propos – peut être posée ici complémentairement : Comment des hommes souvent jeunes, se laisseraient-ils convaincre de massacrer massivement des centaines, voire quelquefois des milliers de civils innocents (et souvent pauvres) avec des armes automatiques, des grenades ou des bombes - alors qu’ils devraient très logiquement s’en prendre aux infrastructures étatiques et aux symboles gouvernementaux ? En fait, pour comprendre le fonctionnement psychique des Escadrons de la mort, des commandos-suicides ou des « escouades Kamikazes », nous allons revenir aux techniques ciblées de robotisation et de dépersonnalisation qui visent à créer des « automates-schizophrènes » pour les basses besognes des services secrets de nombreux pays. D’ailleurs, pendant longtemps les Américains - comme d’ailleurs les Soviétiques - ont fait un nombre invraisemblable de recherches au sujet des techniques de lavages de cerveau et de re-programmation cognitive à travers notamment les programmes MK-Ultra, MK-Naomi, MK-Delta, Mk-Research, MK-Grant, etc.  Mais, après 30 ans de recherches principalement pharmaceutiques, psychiatriques et neurologiques, les grandes puissance fédérales ont réalisé que la création d’un hyper-espion-tueur efficace – appelé autrefois le « candidat mandchou idéal » -  passait plus simplement par un recrutement précoce d’adolescents psychopathes ou mieux d’adolescents déjà psychotiques (mais stabilisés) couplé à des techniques d’endoctrinement institutionnelles particulièrement dures et au long cours (sur-entraînements à la fois physique, cognitif, pyrotechnique, para-médical, pseudo-spirituel, para-idéologique, pseudo-religieux, etc.).    

En fait, la manipulation du cerveau la plus ambitieuse et la plus efficace au niveau militaire (ou au niveau paramilitaire pour les guérilleros) correspond à la « re-personnalisation intégrale » du psychisme des jeunes recrues. Cette « re-personnalisation » dépasse largement les anciennes techniques de lavage de cerveau (très efficaces mais insuffisantes dans les contextes ultra-sensibles de terrorismes d’Etat [quant aux risques majeurs de dévoilements collatéraux catastrophiques…]) car elle donne à la jeune recrue une nouvelle personnalité totalement reformatée et factice à la fois au niveau de son Self interne (avec un nouveau relief symbolique interne fait de faux-Selfs) comme au niveau de son moi de surface (avec un nouveau relief comportemental factice en surface « carapacé » par une topique de faux-moi factices). Par là-même, le but des services secrets - qui ont en charge de formater ces « éléments homicides de masse » ou ces « escadrons de la mort » - est de reprogrammer, voire de créer « ab initio » dans chaque jeune recrue une authentique double personnalité furtive, non traçable et complètement factice sur le plan social afin d’anticiper au préalable tout risque toujours potentiel de détection par un autre service de contre-espionnage étranger (en per- et en post-opération « terroriste » pour l’Etat offensif).   

Cette triple dualité identitaire horizontale à la fois affective, cognitive et sociale se retrouve dans le fait que le sujet présentera à la fois en surface (via une visibilité sociale « neutre », via une conformité sociétale « adéquate », etc.) une fausse personnalité moique ou egoique de surface apparemment sereine, souriante, voire débonnaire (le bon citoyen ou l’adolescent serviable et enjoué…) combinée avec une fausse personnalité interne - apparemment empathique, apparemment fonctionnelle sur le plan émotionnel et apparemment authentique sur le plan historique. La facticité fonctionnelle s’effectuera en interne principalement via l’implantation de faux selfs émotionnels factices, de faux selfs historiques factices ou encore de faux selfs empathiques factices. Cette topique de faux selfs permettra aussi parallèlement de recouvrir et de voiler efficacement et structurellement une authentique personnalité schizoïde, complètement froide sur le plan affectif, prête à tuer sans remords ni culpabilité n’importe qu’elle cible désignée par la haute hiérarchie institutionnelle ou étatique. Plus techniquement, la topique intermédiaire de faux selfs – qui fait interface entre le moi de surface et la partie la plus profonde du Self [qui est structurée en fait essentiellement par des non-selfs psychotiques stables et des anti-selfs schizophréniques rétro- et pro-actifs] - vise surtout à cacher intentionnellement - pour le « sujet pervers-psychotique-tueur » - l’ensemble de ses forclusions criminogènes et de ses noyaux psychotiques potentiellement très destructeurs.   

Ces forclusions identitaires gravissimes sont en fait profondément enclavées (ou encryptées) secrètement dans les couches les plus profondes et les plus secrètes du Self de l’agent homicide – de facto psychiquement très malade. Elles doivent absolument rester clandestines et indétectables pour éviter toute suspicion interpersonnelle et institutionnelle afin de garder l’anonymat opérationnel et criminel. Ainsi, grâce aux évolutions majeures et récentes de la psychologie analytique (psychologie du Self), à certaines améliorations diagnostiques en psychiatrie (théories post-béhavioristes de la personnalité – notamment via l’axe II du DSM IV) et aux avancées récentes de la psychanalyse post-freudienne (théorie structurale et non béhavioriste de la personnalité, avancées « théorétiques » sur les personnalités factices et sur les schizophrénies exotiques, etc.), les centres d’entraînement spéciaux de la plupart des grandes armées occidentales ont vite intégré l’intérêt opératoire de ces nouvelles notions pour former les éléments et les noyaux « Homicide » les plus durs et les plus criminels de leurs commandos ou de leurs combattants (dont principalement les « Unités noires » ou « black Units » de type civil, militaire ou paramilitaire – habilitées à tuer, les « noyaux Homo » des services secrets, les « commandos durs » des forces spéciales, etc.).   

Il s’agit ainsi de créer - tout au long d’une formation cognitive et hyper-technique qui dure généralement plusieurs années – un meurtrier psychotique ou schizophrène qui aura en apparence un abord plaisant et une vie équilibrée tout en pouvant cacher efficacement une véritable topique interne de forclusions identitaires hautement criminogènes (topiques de non-selfs et d’anti-selfs… criminelles [cependant… conscientes pour l’ « agent Homicide »]) et d’enclaves meurtrières particulièrement terrifiantes. Ces agents « homicides » pourront ensuite être immergés ultérieurement à l’étranger en tant que « nettoyeurs d’ambassade » ou en tant qu’ « expatriés apparemment pacifiques » comme couvertures à de futures opérations géo-criminelles (généralement pro-actives) en tant qu’« officier dormant homicide » prêt à l’emploi…).  Ces « serial-killers » furtifs, endurcis et surentraînés d’Etat sont recrutés généralement jeunes – entre 18 et 22 ans de préférence – pour commencer le « reformatage identitaire et cognitif pro-criminel » à la période idéale de l’adolescence où la personnalité humaine est la plus flexible et la plus mutative – bien en deçà de l’aptitude dépressive à sentir qui marque normalement le début du long processus trans-existentiel de maturescence de tout adulte.

Ainsi, contrairement aux anciennes générations de « militants sacrificiels » et de « militants martyropathes » du début des années 80 - guidés traditionnellement par des projets idéologiques [nationalistes] ou religieux, les récents « Suicide Squads » d’Etat – comme ceux qui ont perpétré les insoutenables attentats anti-civiques d’extrême droite de Bombay fin-2008 – sont recrutés d’une manière précoce dans les jeunesses urbaines désœuvrées du tiers-monde et des pays du Golfe - actuellement en crise sociopolitique et économique structurale.  Ces jeunes sont le plus souvent semi-éduqués, peu qualifiés et paupérisés d’une manière chronique par des difficultés économiques et familiales très importantes. Mais surtout sous l’angle contextuel, ils ont été généralement longuement malmenés sur le plan identitaire pour des raisons ethniques, religieuses ou purement idéologiques dans le cadre de processus institutionnels et/ou étatiques récurrents d’étiquetage, d’exclusion, de stigmatisation, de tortures et de répressions abusives. Une autre partie moins importante de cette jeune main d’œuvre milicienne (d‘Etat comme insurrectionnelle) est recrutée sur des motivations personnelles qui combinent des intérêts vénaux (financiers ou patrimoniaux), des tropismes mégalomanes d’héroïsation (notamment pour des conduites ordaliques de mise en danger intentionnelle et excitatoire - inhérentes à la période « normalement idéaliste » de l’adolescence) ou encore des appétences psychotiques très spécifiques [beaucoup plus mortifères et inquiétantes] pour le sacrifice, le martyre et les meurtres « pédagogiques » - ou quelquefois… « esthétiques ».

Ces appétences sont souvent induites aussi par des « instrumentalisations pathogéniques » de revendications identitaires initialement légitimes et non violentes et/ou par des « détournements idéologiques ou culturels schizogéniques » (notamment avec d’anciennes valeurs religieuses initialement sanogènes).    Sans aucune perspective d’avenir sur le plan sociétal (avec - comme seuls horizons définitifs  - la pauvreté, l’ennui, la violence et les addictions), les futurs jeunes mujahidins potentiels finissent par réaction dans les filets de recrutement des mouvements intégristes et des milices locales – travaillant souvent officieusement pour les Etats. Ces jeunes recrues - sans identité et peu structurées psychiquement (ou non encore personnalisés a minima) - sont ainsi particulièrement perméables à toutes les formes d’endoctrinement – via les  multiples possibilités d’adhésion à des causes intégristes à défendre. Car, les causes intégristes ne manquent pas actuellement dans le tiers-monde et dans la plupart des sociétés structurellement en crise ou en dépression économique majeure - comme pour une grande partie des théocraties pseudo-constitutionnelles du Golfe et de l’Afrique (causes idéologiques, causes pseudo-religieuses édictées subtilement par l’Etat lui-même intégriste ou… terroriste, causes de paupérisation dramatique de certaines tranches de population, etc.).          

Mais, contrairement à de simples psychopathes délinquants impulsifs ou souvent mal contrôlés (tels que les classiques et bien connus « criminels narcissiques ou narcisso-sexuels organisés »), ces personnalités très complexes, hautement criminogènes et à double strates identitaires dissociées entre le Self et l’ego (et simultanément inconscientes et… conscientes) restent totalement furtives (asymptomatiques et infra-cliniques) et non détectables sur le plan social en terme de psychopathologies lourdes (notamment au niveau des classiques micro-sémiologies d’alerte – généralement inquiétantes et/ou bruyantes). Dotées d’un fort conformisme social et souvent d’une courtoisie sans égale (« bonhomie de façade sociale » par ego factices et/ou par faux moi de surface), ces personnalités criminelles complexes se présentent dans l’intersubjectivité comme non impulsives, très réfléchies et non hostiles...  

Quant à leur intra-subjectivité à la fois vide et factice qui pourrait les trahir (notamment face à des psychiatres, à des psychanalystes ou à des magistrats aguerris), ces personnalités criminelles sont aussi entraînées à déployer - si besoin - des faux selfs historiques (fausse historicité), des faux selfs émotionnels (les « larmes de crocodiles » de la sagesse populaire…), des faux selfs éthiques (fausse conscience morale et/ou faux surmoi plus ou moins théâtralement despotique…) ou encore des faux selfs cognitifs (rationalisations et/ou intellectualisations focales de circonstance adaptées mimétiquement aux contextes ou - pire - fausse capacité à symboliser sur Soi et à s’impliquer… émotionnellement). De facto, pour ces éléments jeunes - cognitivement restructurés à des fins d’activités militaro-criminelles spéciales (meurtres politiques, attentats pro-gouvernementaux, attentats contre-gouvernementaux, attentats de masse - subtilement pro-juntes, etc.), le colmatage actif à la fois de leurs pulsions de meurtre, de leur insensibilité affective et de leur perfidie structurale ou encore le déploiement dynamique et adaptatif de différents modes de furtivité sociale (tromperies, leurres relationnels, séductions, contre-signatures identitaires de façade et/ou de brouillage, etc.) deviendront ainsi un véritable mode de vie habituel et stimulant.  Sous l’angle plus purement clinique, ces doubles personnalités criminelles très complexes ont aussi de nombreux points communs avec à la fois les déjà redoutables et difficiles « pathologies narcissiques » [celles-ci n’étant cependant pas - ou très rarement - criminogènes], les personnalités autoritaires et les syndromes « Grands Fascistes » [Syndromes « Grand F »] – malheureusement dé-référencés en psychiatrie [pour des raisons politiques évidentes] depuis de nombreuses années. 

Les « pathologies narcissiques » - qui sont en plein développement exponentiel dans nos sociétés occidentales profondément et structurellement en crise {avec des prévalences actuelles de plus en plus importantes} - ne sont cependant que des perversions graves et décompensées de type névrotique grave – et non des pathologies criminalo-exotiques dangereuses. Tout en étant donc pré-psychotiques (ou du registre de la névrose très grave), ces pathologies narcissiques ont donc les mêmes options atypiques de furtivité inter-personnelle, d’invisibilité sociale et de complexité clinique que nos « doubles personnalités criminelles complexes » [grâce à leurs multiples faux Selfs internes et à leur noria d’ego factices en surface]. Mais, elles n’ont pas l’option criminelle structurale liée à la topique profondément cachée de non-selfs psychotiques et/ou d’anti-Selfs schizophréniques que possèdent les grands criminels en série – et qui sont aussi souvent pour cette raison des multi-récidivistes [accessoirement] quasi-insoignables.   

En quelque sorte, nous pouvons dire que ces personnalités criminelles terrifiantes et quasi indétectables cliniquement se présentent en façade sur le plan social comme des proies fragiles tout en étant intérieurement les pires des prédateurs hyper-criminels… Ce type de reformatage cognitif – psychiquement très minutieux - des éléments les plus durs des forces spéciales et des Services Secrets (civils, militaires ou insurrectionnels) explique aussi pourquoi encore aujourd’hui - toutes les dictatures (et les régimes « sécuritaires » actuels  de l’hémisphère Nord) ainsi que de nombreuses situations de guerre - finissent et dérapent progressivement et systématiquement vers des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des actes systématisés de torture et d’extermination de masse (via des « processus de schizophrénisation » progressifs et incontrôlables puis via des « processus finaux de déshumanisation » dans lesquelles les personnalités des agents des systèmes colonialo-totalitaires du G8 [opérant dans les « centres extérieurs de torture d’Etat », dans les « camps de concentration coloniaux », dans les « centres d’interrogatoire de l’armée en zone occupée », etc.] finissent eux-mêmes spontanément par s’auto-dépersonnaliser sereinement [sans culpabilité] puis par s’auto-entretenir schizophrénogéniquement – toujours sereinement et… au long cours).      

En fait, à un degré moindre, on retrouve très souvent a minima ce type de structure psychopathologique durcie et très complexe – sous des formes atténuées - chez tous les officiers, les sous-officiers et de nombreux fonctionnaires de la plupart des « services durs » de la police, de la gendarmerie, du judiciaire et des forces armées des « démocraties disciplinaires » contemporaines de l’Europe et des Etats-Unis (notamment au niveau des services les plus « durs » des institutions d’Etat les plus coercitives du G8). On les retrouve aussi - bien évidemment - au niveau des nombreuses juntes militaires qui sévissent actuellement ou qui ont sévit dans le passé (par ex. juntes gouvernementales de l’Argentine et du Chili entre les années 70 et 90, Régimes d’Apartheid de l’Afrique du Sud pendant plus de 40 ans, « Escadrons de la mort d’Etat » en Amérique centrale et en Amérique du Sud pendant au moins 40 ans, etc.).   A noter encore que ces recrutements précoces de « Suicide Squads » se font aussi – bien-sûr - chez les milices ultra-nationalistes ou authentiquement insurrectionnelles afin d’orchestrer aussi des attentats-suicides ou encore des méga-opérations noires - de niveau transnational et à fort rendement létal (par ex., techniques de recrutement très précoces des « Blacks Tigers » tamouls, des « Suicide Squads » maoïstes du Népal, des « suicide squads » des intégristes hindoues en Inde, etc.).  

Au niveau des risques collatéraux – notamment diplomatiques, ces commandos-suicides sont en général complètement cloisonnés (structures cellulaires autonomes à programmes pro-actifs) pour éviter que les autres services de sécurité et de contre-espionnage étrangers ne les détectent [pour neutralisation] ou ne remontent la filière jusqu’aux commanditaires [le plus souvent étatiques ou fédéraux]. Accessoirement, les cloisonnements préparatoires et post-opératoires permettent aussi d’éviter toute infiltration et toute « élimination curative » des militants les plus durs par les Services Secrets adverses.   Et quand bien même les exécutants de ces méga-attentats d’Etat se font quelquefois arrêter et sont épisodiquement condamnés, les vrais commanditaires (l’Etat régalien ou l’Etat fédéral - généralement en grande difficulté) ne sont bien évidemment jamais identifiés. Dans d’autres cas, pour les opérations extérieures les plus graves et les plus conséquentes sur le plan diplomatique, les rares survivants des opérations suicides sont pro-activement ou préventivement neutralisés sur le plan physique (mort « suspecte », para-suicide « étonnant », accidents « divers », infarctus « foudroyant », cancer « foudroyant », neutralisation « tangentielle » en per-opération, etc.) pour effacer tout risque d’interrogatoires a posteriori – ces processus de neutralisation étant largement facilités préventivement de part l’extrême cloisonnement préparatoire des « agents homicides » avant ces types de « méga-attentats très noirs et très spéciaux » et surtout de part l’extrême niveau de centralisation et d’intégration obligatoire au niveau du commandement militaire pour les « opérations extérieures » les plus abjectes et les plus risquées. 

 

____________________________________________   

Extrait de

L'ère des recolonisations

 

« Guérillas anti-coloniales

et

Terrorismes d’Etat

au

XXIème siècle »

de Christian Nots

A paraître en 2010 

 ____________________________________________ 

Dernière mise à jour : ( 15-04-2012 )
 
< Précédent   Suivant >