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Stratégies de TERREUR, de TERRORISME et de CONTRE-INSURRECTION des Etats contemporains Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
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Articles de recherche sur les Recolonisations Néolibérales et sur la Géopolitique - Articles Scientifiques
Écrit par Nots   
30-09-2007

Les Stratégies de Terreur, de Terrorisme et de Contre-insurrection des Etats fédéraux US et UE* 

 

christian nots 

2007-09-30

09:53:49

Différentes stratégies de Terreurs d'Etat et de Terrorisme d'Etat (terreurs d'Etat opportunes en ante-électoral, terreurs d'Etat ponctuelles et tempérées, Terreurs massives pour museler une manifestation populaire de masse, etc.) ont été déjà - par le passé - largement expérimentées par l'armée américaine en tant que doctrine. Sous les alibis de la lutte pour la libération du Tiers-monde, de la lutte anticommuniste, de la lutte antidrogue ou aujourd'hui de la lutte antiterroriste, de vastes programmes de contre-insurrection (régionaux ou mondiaux ainsi que civils ou militaires) tels que le programme anticommuniste " Gladio " pour toute l'Europe, le programme antidrogue " Colombie " [en Colombie], le programme Condor pour toute l'Amérique latine, le programme US des " Ecoles des Amériques " où ont été formés des dizaines de milliers d'officiers et d'agents des " Forces Spéciales " de l'Amérique centrale et de l'Amérique du sud (Cette " Ecole de guerre US" existant toujours aujourd'hui [ayant été  renommée depuis 2001] est située au Panama) ou encore le programme Phœnix pour toute l'Asie du Sud-Est (…) ont permis de décapiter des centaines de milliers de militants gauchistes et d'activistes dissidents (dont de nombreux sympathisants des droits de l'homme considérés comme trop " gauchisants " ou pro-communistes).

En fait - pour de nombreux pays tels que l'Argentine de la Junte militaire, le Chili de Pinochet, le Viêt-nam des années 62 à 75, etc. où ont eu lieu des centaines de milliers d'assassinats extra-judiciaires et supra-légaux (dits politiques, civilo-militaires, etc.), seulement quelques dizaines de milliers de " cibles " étaient d'authentiques dissidents actifs, d'authentiques " Ennemis intérieurs " violents ou d'authentiques combattants armés (notamment pour la guerre du Vietnam). Ces " stratégies de contre-subversion et de contre-insurrection à basse intensité " sont donc toujours menées contre le peuple, qu'il soit vietnamien, afghan, irakien ou… Par exemple, la guerre du Viêt-nam - outre les exactions gravissimes et dramatiques jamais jugées des Etats-Unis dans ce pays - doit nous rappeler que la stratégie de la terreur a servi avant tout - comme toute guerre " nationale " - à la fois à absorber le chômage en période de récession mondiale (période critique des années 60 et 70) et surtout à neutraliser méthodiquement et bureaucratiquement les subversifs et autres militants gauchisants qui gênaient le régime US (et qui furent donc envoyés au front).

L'idée d'atteindre un objectif de politique nationale intérieure en semant la terreur d'Etat (suivant diverses formes de terrorisme d'Etat) contre son propre régime avec le soutien direct ou indirect de ses propres services de renseignement est donc une pratique bien connue et particulièrement efficace où excellent tout particulièrement de nombreux services de renseignement militaires et civils - notamment des Etats-Unis et de l'Europe.  

Cette terreur d'Etat mondialisée - historiquement bien connue - consistent ainsi à créer des centaines de cellules d'espionnage " dormantes " [qui sont - cependant - complètement opérationnelles], à parrainer des cellules à " Bases étrangères " [Al-base…] extrêmement cloisonnées, idéologiquement autonomes et surtout très isolées [et donc très facilement manipulables et instrumentalisables], à retourner des cellules-ennemies, à re-missionner en " ad-hoc " et/ou " free lance… ponctuelle " des cellules et des commandos… amies, à dynamiter des bâtiments administratifs, à détourner et à détruire des avions… civiles, à assassiner des personnalités hostiles ou gênantes pour le gouvernement-voyou, etc.  En outre, ces pratiques de terreurs et de terrorismes d'Etat ont lieu autant au niveau intra-national qu'au niveau transnational, c'est-à-dire autant à l'intérieur des lignes… nationales que derrière les lignes ennemies.

Par exemple, pour prendre un exemple didactique mais  particulièrement heuristique,  nous allons, dans notre hypothèse, prendre l'exemple des Etats-Unis actuels. Dans cette hypothèse - bien évidemment fictive - on pourrait imaginer un contexte de crises en cascade où l'Exécutif US ainsi que l'ensemble des institutions américaines seraient en train de subir une période particulièrement difficile de crises économiques intérieures et de difficultés géo-économiques et géopolitiques uniques dans leur histoire nationale. Souffrant corollairement d'un manque de légitimité politique avec - par exemple - un président " mal " élu, d'une opinion publique et parlementaire réfractaire aux votes de lois intérieures d'exception adaptées à une vague de contestation politique intérieure sans précédent ou encore d'une politique étrangère temporairement pacifiée et donc insuffisamment expansionniste (pour une raison - par exemple - d'absence historiquement inhabituelle d'" Ennemi Mondial Anti-américain" après la chute de l'ex-URSS en 1991), l'Exécutif US ainsi que ses puissants services de renseignement (notamment militaires) pourraient organiser ainsi des actes de Terreur et de Terrorisme intérieur [in fine d'Etat] (de type attentats de masse bien ciblés - non pas bien évidemment et heureusement contre des cibles gouvernementales et fédérales - mais contre des cibles civiles qui sont beaucoup plus " rentables " sur le plan médiatique et géo-informationnel).  

Ces actions fédérales " extrêmement sulfureuses, sensibles et moites " [Par ailleurs, toujours classifiées au-delà du " Top secret " - c'est-à-dire dans les classements matriciels des " dossiers disparus et/ou archivés… définitivement "] pourraient alors judicieusement et opportunément opérer - liés à tous les cas sus-mentionnés - à rediriger l'opinion publique et les institutions parlementaires vers des auspices pro-gouvernementaux et pro-exécutifs adéquats en acceptant - dans l'émotion - de voter progressivement différentes lois martiales, différentes lois d'urgence et différentes lois d'exception dont rêvaient idéalement et sans y croire auparavant les faucons ultra-conservateurs de l'Exécutif US. Grâce à ces événements " exceptionnels ", ces mêmes lois d'exception pourraient ainsi re-cadrer autoritairement le pays - qui était alors en crise intérieure de contestation et de rébellion - tout en re-légitimant diplomatiquement une politique étrangère ouvertement agressive grâce à l'alibi de ce nouvel " Ennemi anti-américain international de remplacement ".  Mais, rassurons-nous, l'exemple américain n'est qu'une hypothèse de travail à visée didactique pour le lecteur ou l'internaute. Car, en aucun cas, l'Exécutif US actuel ne serait capable de tels projets machiavéliques et géo-schizophréniques - pouvant [accessoirement] à terme - de surcroît - déclencher un " troisième conflit mondial ".      

Les gains étatiques (fédéraux quand ces stratégies internes sont employées par les Américains ou les Européens) sont donc toujours considérables au vu d'un minimum [relatif] de destruction et d'assassinats de leur propre population civile (où le " gradient d'acceptabilité " des meurtres civils pour Raisons d'Etat va d'une tolérance en général assez large et assez fluctuante de quelques centaines de morts civils à quelques milliers). En effet, ces stratégies " noires " offrent la possibilité de créer un Etat policier avancé ou encore la possibilité de crédibiliser dans l'électorat et dans l'opinion publique des projets de guerres tièdes et chaudes - industriellement et financièrement extrêmement avantageuses pour l'écoulement des stocks gouvernementaux et pour les finances stratégiques des immenses firmes d'armement.  D'ailleurs, le cycle de fréquence le plus opportun des attentats d'Etat contre leur propre population - visant à opérer un déclenchement de " guerres à basse intensité, de guerres tièdes régionales, voire de guerres chaudes internationales " - doit être très finement adapté extérieurement au degré de tolérance géopolitique des autres grands pays " ennemies " et surtout intérieurement au degré de désobéissance, d'incivilité et de subversion de ses propres classes sociales (Par exemple, un haut degré de subversivité populaire va bureaucratiquement entraîner - chez l'Etat fédéral - un haut degré d'intentionnalité martiale). L'objectif de toute guerre est bien sûr aussi à but de " préemptions transnationales " pour l'Etat déclencheur de guerre qui doit le plus souvent - au-delà d'une profonde crise intérieure - contrecarrer une série enchevêtrée de crises géo-monétaires, géo-commerciales, géo-économiques, etc. 

Ainsi, pour conclure, au travers d'un " super-terrorisme fabriqué, factice et/ou instrumentalisé " d'un grand Etat via ses propres services de renseignement (" auto-attentats d'Etat ", " attentats-amis " opérés en accord avec des services secrets d'une autre puissance-amie en ante-électoral, détournements et destructions d'avions, pseudo-attaques para-nucléaires ou bio-terroristes [Par exemple de type anthrax], etc.), nous obtenons une stratégie de tension d'Etat et de terreur d'Etat telle que la population et les institutions d'Etat se repositionnent électoralement, médiatiquement et juridiquement vers le vote ou l'acceptation d'un Etat policier " durci " (avec des lois d'exception, des lois d'urgence, des lois spéciales, etc.) et vers l'instauration - fédéralement rassurante - d'un état martial plus ou moins effectif au niveau mondial.  

De plus, au-delà du risque potentiel d'un coup d'Etat militaire, cette stratégie de la Terreur permet de légitimer pour l'Etat voyou [pouvant un Etat fédéral voyou] un ré-engagement gravissime vers d'authentiques guerres extérieures qui peuvent dégénérer éventuellement en conflit planétaire conventionnel et/ou semi-conventionnel (avec des options NBC graduées via l'emploi d'armes nucléaires tactiques, d'armes à neutron tactiques, d'armes virales à tropisme de niveau 4 à vecteur réglé pour une région-cible ou pour une population-cible, etc.).  

Accessoirement, grâce à la re-militarisation  de l'économie, les complexes militaro-sécuritaires, militaro-industriels et militaro-pharmaceutiques de ces pays-voyous - qui pratiquent ces stratégies de Terreurs et de Terrorismes d'Etat contre leurs propres populations - redeviennent opportunément des pôles stratégiques et prioritaires de croissance dans une conjoncture de crises à la fois nationale et mondiale (…) 


 

Extrait de « Terrorismes d’Etat et Terrorismes internationaux contemporains. Méta-définitions et méta-fonctions intérieures et géopolitiques », Christian Nots, A paraître, 2010. 

&

de « PENTAGONE et TROISIEME GUERRE MONDIALE. II ème Partie" , Christian Nots, A paraître en 2009.

Dernière mise à jour : ( 23-01-2008 )
 
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