Menu Content/Inhalt
ACCUEIL arrow A PARAITRE EN 2012

Domaines d'intervention du cabinet

 

Séminaires trimestriels continus sur les concepts de Soi, de Self et d'ego

 

 

Inscriptions pour les séminaires trimestriels

débutant en Octobre 2012

Ouvert aux non-professionnels

INSCRIPTIONS aux SEMINAIRES de RECHERCHE OCT 2007

LE SELF EN PSYCHANALYSE - 2007/2008

Imprimer ou Télécharger toute la Doc IIHEP

IMPRIMER LA DOC GENERALE IIHEP POUR LA FORMATION PSYCHANALYTIQUE

Identification






Mot de passe oublié ?
Pas encore de compte ? Enregistrez-vous

Télé-paiement CB pour les Consultations en ligne et les Consultations de Conseil par Mail

 

VERITE, LIBERTE OU PULSIONS ? Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Appréciation des utilisateurs: / 4
FaibleMeilleur 
Articles de recherche polémiques et de contre-censure sur les sciences humaines - Polémiques
Écrit par Elise Vinet   
17-06-2007

 Travail de Recherche - IIHEP

Mai 2007

 

Par Elise Vinet.

 “On peut donc penser que la recherche de la vérité ne rend pas l’homme libre de ses pulsions ».

Commentez ce texte sous l’angle psychanalytique.


Que de concepts complexes et prometteurs vallonnent cet énoncé : Recherche. Vérité. Homme. Liberté. Pulsions. 

Je serai tentée de commencer par une papinade sciemment provocatrice : A l’évidence, un sujet parfaitement équilibré ne recherche pas la vérité. S’il est équilibré, c’est justement qu’il y a renoncé. Mais alors, que recherche-t-il –s’il cherche…-? Il cherche, au pire, des vérités, au mieux, ses vérités… 

1) De la liberté pulsionnelle de l’Homme

Pulsions de vie, pulsions de mort, pulsions de conservation… ces pulsions représentent le chaos, l’énergie libre, qui désorganise, versus l’énergie narcissique  du « Self » (parce que c’est quand même plus enchanteur que soïque…) conscientisée, liée, qui intègre, régule, structure… Non régulées, les pulsions sont pathogènes, elles génèrent conflits et angoisses psychiques, et selon le degré d’intégration narcissique de l’individu qui les porte, elles vont pouvoir s’actualiser librement, via des passages à l’acte par exemple, être contournées, refoulées, projetées… par divers mécanismes défensifs du processus primaire, ou enfin être régulées de façon sanogénique, via des processus de résilience du processus secondaire.Dès lors, que signifie le fait d’être « libre de ses pulsions » ?

Deux options s’offrent à nous.La première renvoie à l’affranchissement à long terme de la charge pulsionnelle par une transformation de l’énergie libre en énergie liée. On pourrait ainsi évoquer un individu jouissant d’une bonne intégration narcissique passant par un ego tempéré et un bon niveau de symbolisation, permettant ainsi ce travail de réduction du Ca au profit du Self. La seconde renvoie à l’affranchissement à court terme de la charge pulsionnelle, par une externalisation et une réification des pulsions – passages à l’acte…-. Dans ce cas, l’individu se retrouve libre non pas du poids de ses pulsions, mais libre d’exprimer ses pulsions, de les "acter"… 

L’ensemble du raisonnement qui va suivre va s’appuyer, pour se bâtir, sur la première option envisagée. Le raisonnement ainsi monté, nous envisagerons alors ultimement la seconde option à laquelle nous le transposerons et tenterons ainsi de le mettre une seconde fois à l’épreuve, afin de tester sa robustesse.  

2) De la recherche comme activité pulsionnelle… ?

Et si, avant de concerner la vérité- même, la recherche en elle-même interrogeait la liberté pulsionnelle de l’Homme ? Il nous semble donc fondamental de questionner dans un premier temps cette notion de recherche, « vierge d’objet », à travers son lien éventuel avec les pulsions, avant de l’associer au concept- objet au combien délicat et vertigineux de « vérité ».Ainsi, dans quelles conditions peut-on avancer que la recherche est ou n’est pas une activité pulsionnelle en soi?        

Si cela dépend assurément de ce que l’on recherche (ce que nous interrogerons plus tard), cette proposition semble cependant hautement conditionnée par une autre proposition, d’ordre supérieur  (ce que nous allons voir maintenant), à savoir : Où se localise la genèse de la recherche ? Autrement dit, dans quelles structures s’ancrent la motivation à chercher, l’objet à chercher et la direction à donner à la recherche ?  

En effet, la recherche en soi nous apparaît comme une activité plutôt sanogènique et sanogène pour l’individu, du moment qu’elle est initiée et guidée non par le Ca pulsatile au service de l’Ego enflé ou totalitaire, mais par les lumineuses intuitions triangulatoires du SelfC’est probablement là que réside la première clé de l’énoncé : le type de structuration psychique de l’individu qui recherche conditionnerait le type et la nature de la recherche menée, recherche qui en retour libèrerait ou non l’Homme de ses pulsions. Ainsi, on pourrait concevoir la recherche comme une comme activité nourrissante, intégrative, maturante, contre-pulsionnelle et in fine hautement identisante dès lors qu’elle est initiée, motivée et dirigée par le Self.

A l’extrême opposé, on pourrait considérer la recherche comme une activité pulsionnelle déstructurante, « Selfo-réductrice » et « Ego-poussive », activité symptôme et activité pathogène voir pathologique, dès lors qu’elle est initiée, motivée et dirigée par l’Ego, et/ou le Ca. 

Cela étant dit, deux éléments manquent encore à l’analyse :                             

- la foultitude d’états intermédiaires jalonnant le continuum entre l’individu en pathologie entièrement dominé par son Ca pulsatile et chaotique, son Ego tout puissant, et celui proche de la bouddhanéité exclusivement guidé par son Self lié et liant.

- la condition sociétale : en effet, il serait naïf et réducteur d’envisager que la recherche - de la vérité ou autre- soit exclusivement assumée par l’individu et non par la société elle-même… 

2.a. De la structuration des individus

Qu’en est-il donc de l’individu Lambda à tendance borderline, ce « Pokemon ou ce Benêt républicain », représentant l’écrasante majorité de nos chers cons-citoyens (je m’égare…)? Il semble que la réponse soit conditionnée par le degré d’intégration narcissique de l’individu en question… autrement dit, d’une part, par la proportion relative des trois instances ci après nommées : le Self/Ca, l’Ego, le Surmoi, et d’autre part, par le type de fonctionnement intellectuel et cognitif du sujet : posture mentale ou raisonnement unilatéral-rationnel ? raisonnement unilatéral symbolique ? raisonnement intégrativo-synthétique mixte et/ou soigneusement et contextuellement alternée de type bicaméral (Julian Jaynes), de type double plan (Jean Lerède)ou encore pensée sauvage (Claude Levi-Strauss), équilibration des structures cognitives (Jean Piaget)…?

Car selon que l’individu présente, comme c’est souvent le cas actuellement dans nos sociétés technocratiques déshumanisantes, une prééminence exacerbée du Ca et de l’Ego sur son Self embryonnaire, voir chaotique ou mutilé, et une intelligence « unilatérale » majoritairement de type rationnel, ses capacités de recherche risquent de s’en trouver fort impactées…

En effet, comment mener à bien une recherche sur une quelconque problématique dès lors que le système sensé la percer est déficient, sinon biaisé, par divers mécanismes défensifs et autres introjections, projections, identifications déformantes, ainsi que par des dictats culturels, familiaux, médiatiques, sociétaux en général, qui tendent à contrôler et dépouiller de leur Self, ou encore fragiliser, rigidifier, in- et ex-filtrer le Surmoi d’individus-citoyens en perte de repères éthiques et moraux…

D’où certainement le recours et l’allégeance à l’ordre Etatico-paternel : lorsque les points d’ancrage et de régulation internes sont fragmentaires voir inexistants, l’homme « mutilé » (pardon Camus…)va recourir à des re-pères externes… repères par ailleurs défaillants et pathogènes qui, à l’image de la banalisation médiatique et institutionnelle délirante de la violence sous toutes ses formes et du consumérisme forcené, procurent un écho, un exutoire par procuration, une réification et une légitimité hautement létales aux propres pulsions non régulées de l’individu…

Ainsi, l’Homme citoyen lambda de Big Brother ne va pouvoir réaliser qu’une recherche pauvre, déficiente, lacunaire, limitée… et limitante du coup, (et non pas militante…), en ce sens que, bêtifiée  et bêtifiante, elle ne permet pas à l’Homme de répondre à ses angoisses existentielles, voir même elle induit sous contrôle d’Etat de nouvelles illusions compensatoires, des pansements débiles (au sens étymologique du terme) sur ses failles canyonesques du Self (ou plutôt des topiques de non-selfs psychotiques, de faux-selfs pervers et d'anti-selfs schizophréniques… inhérentes naturellement et résiduellement [ah bon ?] tout un chacun). Donc ne nourrit pas son Self mais entretient son ça…et, in fine, ne le rend donc pas libre de ses pulsions… 

2.b. De la condition sociétale

La recherche –« de la vérité » nous fait on croire, mais plutôt des moyens de contrôle massif des citoyens…- est effectivement également assumée sur un plan sociétal par diverses institutions auxquelles l’individu va accorder plus ou moins de crédit –et qui vont souvent être un prétexte idéal à sa propre démission, à son désengagement du champs de la recherche, puisqu’ « il y a des gens qui pensent et qui cherchent pour moi !! » -, plus ou moins de crédit donc, selon son éducation, l’époque et les mœurs de son temps, sa biographie existentielle et particulièrement ante-oedipienne, la pression au conformisme, le degré d’angoisse et d’insécurité ressenti –d’où le recours à des explications « clefs en main » parfois fort simplistes et grossières, voir bêtifiées et mensongères, mais rassurantes…- , etc…

Institutions ne détenant pas plus la vérité que la secte Raëlienne… institutions religieuso-dogmatiques, Etatico-dogmatiques, scientifico-dogmatiques… - une pensée ici pour Popper, Kuhn… selon lesquels le scientifique développe une représentation théorique particulière du monde à un instant t étroitement liée à un état particulier des croyances sociales et notamment de leur point de vue sur la nature. Lorsque ce point de vue se modifie, la représentation en est de ce fait directement affectée et va muter également. Il est toujours bon de se remémorer ces architectes du savoir, à l’ère du grand aveuglement épistémologique et de la dérive Etatico- religieuse de la science, à l’image par exemple des théories créationnistes évangélistes ou encore behavioristes largement diffusées aux USA notamment dans de nombreux programmes scolaires (épistémologie hollywoodienne actuelle de secteurs entiers des sciences humaines)…  

3) De la vérité                                   

L’énoncé précise « la recherche de la vérité ». La vérité, certes, mais laquelle ? Livrons nous à un bref petit tour d’horizon non exhaustif…Existe-t-il une vérité sur soi ? Eminemment contextuelle et  dynamique, il semble difficile de la figer… De plus, il semble que l’appréhension de cette dernière ne puisse qu’être entravée par la subjectivité propre du sujet, biaisée par divers mécanismes défensifs, illusions égoïques, attentes, aspirations, résistances… mécanismes heureusement fortement conscientisés et réduits à l’issue d’un travail d’introspection focalisée de type cure analytique par exemple mais cependant jamais totalement supprimés (ah, l’humain…).

Existe-t-il une vérité sur l’environnement en général ? Même mouvance qui rend insaisissable toute « vérité » autant individuelle qu’environnementale… et encore une fois, l’appréhension de cette vérité semble biaisée par la biographie du sujet, son vécu expérientiel, sa culture, ses intérêts dominants...Existe-t-il une vérité sur les autres en particulier ?  Même contextualité… et là aussi, son appréhension semble soumise aux mécanismes de projection, identification, transfert, etc… et soumise aux interactions : on n’apprend sur l’autre que ce que l’interaction nous révèle, mais sans avoir cependant aucune garantie de la véracité de ce qui est ainsi révélé.

Au fond, seule l’interaction est vérace…Existe-t-il une vérité sur un plan plus philosophique ? Kuhn et Popper semblent se réinviter à la table des débats… Il semble qu’on ne cherche, et qu’on ne trouve, au fond, que ce que la lanterne de nos attentes et prédictions éclaire… en effet, combien de vérités possibles demeurent tapies dans l’ombre induite par le projecteur unidirectionnel de nos consciences souvent bien étriquées ?Ainsi, il semble que tenter d’appréhender la vérité soit aussi vain que de tenter d’emplir le tonneau des Danaïdes… c’est peut être justement parce qu’il n’existe pas une mais des vérités… 

4) De la recherche de la vérité 

Si un fonctionnement intellectuel unilatéral ou chaotique, génère, nous l’avons vu, des biais de recherche qui amènent une incapacité chronique à cerner l’objet de recherche quel qu’il soit et par là même cristallisent angoisses et conflits et donc alimentent en retour les pulsions, qu’en est-il si, de plus, on considère que l’objet-concept «vérité » n’existe pas ?

Dans ce cas, le raisonnement précédent demeure valide en ce qui concerne la recherche de quelque chose en général, mais concernant la vérité, il se retrouve largement concurrencé par un autre raisonnement que voici –les deux raisonnements ne s’excluant cependant pas, mais se renforçant au contraire mutuellement l’un l’autre-.  D’où peut bien venir la motivation à rechercher la vérité… ?

De l’Ego nous semble-t-il, particulièrement de sa volonté de toute puissance : à travers la recherche de la vérité, c’est la recherche du contrôle, de la maîtrise qui se révèle, ultime bastillon à l’angoisse de la complexité et de l’insaisissable et insoutenable (au sens Kunderien) subjectivité du monde et du/des Self(s)… La vérité comme antithèse de la subjectivité…Il s’agirait en somme de contourner l’angoisse de la subjectivité –angoissante car difficilement appréhendable, de par sa complexité/variété éminemment contextuelle/expérientielle…- donc de contourner le Self, en simplifiant pour le maîtriser –de façon du coup fort illusoire- le monde…

Ainsi, rechercher la vérité reviendrait au fond à rechercher –pour se préserver de la subjectivité-angoisse - une explication unique, univoque, universelle, simple, arrangeante, globalisante et de surface aux choses, bref, une explication rationnelle qui satisfasse l’Ego à travers le prisme monolithique de la raison.  A ce stade du raisonnement, on peut inférer sans trop de risque l’insatisfaction profonde de  l’hémisphère droit… lui qui fonctionne – schématiquement- sur le principe des activités créatives, où il n’existe pas de bonnes réponses, mais un univers des possibles, se retrouve vraisemblablement contrarié par la vérité fabriquée par la raison fonctionnant, elle, schématiquement toujours, sur le mode de la résolution de problème. Ainsi, la raison me dira que 1+1 font 2, tandis que ma puissance créative se plaira à me susurrer des réponses plus exotiques, comme ‘11’, ou encore ‘3’, ou encore « 2 ‘Ain’ font l’Aine (le département…)»… or, selon la logique adoptée initialement, rien n’est faux

Ainsi, rechercher la vérité s’ancrerait dans, et nourrirait en retour, l’Ego et la raison, mais assurément pas le Self  ni la subjectivité symbolique. Ainsi, il ne s’agit certainement pas d’un processus de structuration narcissique mais au contraire sûrement d’un processus de renforcement de l’Ego au détriment du Self. Mais qui dit non structuration ou déstructuration du Self et renforcement de l’Ego dit du coup ouverture de la porte des pulsions ou du moins alimentation des pulsions. En effet, si le Self n’est pas structuré et actualisé, c’est le Ca qui pulse, engendrant angoisses et conflits psychiques. La nécessité de soulager le conflit devient alors impérieuse.

Or, la recherche de solution étant –nous l’avons vu- biaisée par l’état chaotique du système, ce dernier risque fort de recourir à des mécanismes défensifs du processus primaire, au détriment des mécanismes sanogènes et raffinés de résilience, et ainsi de s’orienter en urgence et de façon pulsionnelle vers la recherche –dans un but de soulagement immédiat- d’une solution rapide, univoque, simple, pratique…la vérité en ce qui nous concerne. Or, plus la recherche sera biaisée et rigide –la vérité-, plus les réponses seront simples en surface et rassurantes sur un plan égoïque mais non maturantes car stériles, donc profondément insatisfaisantes au niveau du Self. Et plus les réponses sont identitairement insatisfaisantes, plus les conflits psychiques risquent de s’accentuer, donc le Ca de pulser, et on retombe ici dans la boucle à circularité linéaire… Ainsi, il semblerait qu’effectivement, non seulement « la recherche de la vérité ne rend pas l’homme libre de ses pulsions », mais, plus loin encore, que « plus l’on recherche la vérité, moins l’on est libre de ses pulsions »….      

Il nous reste cependant à ce stade une ultime acrobatie à réaliser, celle de transposer les raisonnements élaborés jusqu’ici à l’autre interprétation possible de l’énoncé « libre de ses pulsions », à savoir l’interprétation qui postule « libre d’acter ses pulsions, de les laisser s’exprimer ». Dans ce sens, l’énoncé ne tient plus, et se renverse pour donner « la recherche de la vérité rend l’homme libre de ses pulsions ». Cela dit, les raisons de ce renversement s’inscrivent dans la droite lignée des réflexions développées jusqu’ici : c’est parce qu’en recherchant la vérité, l’Homme tente de canaliser les pulsions du Ca en activant son Ego et non son Self, qu’il ouvre encore plus grande la porte de ses pulsions…

Car la seule entité capable de soulager durablement les angoisses, de résoudre durablement les conflits psychiques, et donc de neutraliser en les régulant les pulsions, c’est le Self. Or, le Self est mis en berne par l’Ego dès lors que l’individu recherche la vérité…. On retrouve la circularité linéaire… Ainsi, suivant l’acception bivoque de « libre de ses pulsions », on pourrait avancer, non sans ambages, que « la recherche de la vérité ne rend pas l’homme libre de ses pulsions car elle rend l’homme libre de ses pulsions »…. ( !) 

5) De la vérité égoïque à la subjectivité du Self 

 Il serait sans doute plus élégant de résumer notre propos en concluant de la façon suivante : (‘libre de ses pulsions’ étant envisagé ci-après au sens de ‘libéré du poids de ses pulsions’. Pour la seconde option, il suffit d’inverser la polarité de la phrase pour maintenir la cohérence sémantique de l’énoncé, et  retomber à nouveau sur nos pieds…)« On peut donc penser que le renoncement à la recherche egoïque de la vérité, au profit de la recherche identisante de la subjectivité, contribue à rendre l’homme libre de ses pulsions »… Nous voilà donc amenés à faire l’éloge d’un certain type de psychanalyse, bien malgré nous…


Dernière mise à jour : ( 17-06-2007 )
 
< Précédent   Suivant >